Jusqu'à ses 15 ans, Lily-Rose Depp a été farouchement protégée par ses parents, Johnny Depp et Vanessa Paradis. Avec son frère Jack, elle a grandi loin des flashs et des paillettes. Mais ça, c'était avant. En 2015, avec sa mère, elle assiste au défilé Chanel à New York : les projecteurs sont braqués sur elle, c'est la naissance d'une étoile. Un an plus tard et après avoir participé au Festival de Cannes, elle fait la couverture du magazine Elle, sublimée par l'oeil de Karl Lagerfeld, directeur artistique de la maison de haute couture Chanel dont elle est l'une des égéries, tout comme sa maman. Son charisme est évident et son talent explose au cinéma dans La Danseuse et dans Planetarium. Rien n'arrête cette jeune fille de 17 ans qui se livre avec aisance dans les pages de la revue féminine.
C'est en toute franchise que Lily-Rose Depp aborde la question de son poids, sa silhouette filiforme lui valant une foule d'attaques sur les réseaux sociaux. Elle a été anorexique et s'est battue pour sortir de la maladie. Au fil des lignes, on en apprend plus sur cette enfant de stars mais tenez-vous le pour dit : "Les gens ne [la] connaissent pas." Poster des photos et des vidéos amusantes sur Instagram la rapproche du public mais elle n'y dévoile pas pour autant sa vie privée : "Quand je suis off, je ne sors pas en boîte, je reste chez moi, je regarde des films, j'aime faire la cuisine." Plus tard, elle précisera : "Ma bolo est bien mieux que celle de ma mère !" Il lui arrive aussi de regarder des shows de télé-réalité : "C'est atroce !"
Cette interview permet toutefois de dessiner un portrait un peu plus précis de la fille aînée de l'ex-couple si glamour. Lily-Rose Depp vit des choses extraordinaires par rapport aux jeunes filles de son âge, et elle le sait. La maison Chanel, qu'elle côtoie depuis qu'elle a 8 ans et où elle a travaillé dès 15 ans, c'est sa petite famille. Mais elle a plutôt grandi à Los Angeles que rue Cambon. Sa mère s'est partagée entre les deux côtés de l'Atlantique pour son frère et elle, scolarisés aux États-Unis. Voilà pourquoi elle connaît moins bien le cinéma français et pourquoi elle croise parfois sur des plateaux d'émissions des personnalités très connues en France sans les reconnaître : "Je n'ai pas été élevée dans la culture des ados français." Autre différence avec une ado lambda, elle ne va plus au lycée depuis qu'elle a réussi à fait accepter l'idée à ses parents : "J'ai essayé d'y retourner après avoir tourné Planetarium et La Danseuse. Je suis revenue après le break d'hiver et c'était tellement bizarre, je me suis dit : 'Qu'est-ce que je fais là ? Je ne vais pas aller à l'université, j'ai déjà des projets, plus de promo, de travail..."
Si elle semble si mature – et affirmée, un trait de caractère très américain ? –, c'est aussi peut-être parce que ses copines ont au moins 25 ans : "J'ai toujours été plus vieille que mes années !" Lily-Rose est en avance pour son âge et s'adapte "plutôt facilement dans la vie". Ce qui ne l'empêche pas de connaître des situations compliquées, comme au Festival de Toronto en septembre pour la projection de Planetarium : "J'ai cru faire une crise d'épilepsie, tant les flashs crépitaient de partout." Mais de conclure : "En même temps, j'ai du mal à imaginer autre chose, ayant vu mes parents dans la même situation."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Elle du 28 octobre 2016