Actuellement en salles, Lou ! Journal Infime est directement adapté de la BD Lou. Héroïne du film, Lola Lasseron, 13 ans et demi, se retrouve propulsée sous le feu des projecteurs. C'est une jeune fille timide et pétillante, les pommettes rougeoyantes, dotée d'une certaine malice, que nous avons rencontrée...
Assurant avoir découvert, comme beaucoup de ses camarades, Lou par la bande dessinée, Lola Lasseron classe vite son héroïne comme "une jeune fille créative, rêveuse, un peu égoïste mais attachante". "Atta-chiante un peu", rectifie-t-elle malicieusement. En revanche, elle ne lui ressemble pas vraiment. Quoique, semble nous indiquer dans sa barbe Julien Neel, réalisateur – et auteur originel de la BD – qui a eu le plaisir de la diriger dans Lou ! "Le côté atta-chiante un peu", lâche-t-il en se tournant vers son sujet. Elle finit par avouer que comme l'extravagante Lou, elle "fait aussi des plans un peu tordus", en référence à son personnage, amoureuse de son voisin, qu'elle espionne, photographie et dont elle ne manque aucun fait et geste. Alors qu'elle revendique aussi son côté rêveuse, Julien Neel surenchérit : "Il y a les sautes d'humeur aussi, le fait de passer de l'enthousiaste à de... Le fait d'être tout en contraste." Décidément, l'adolescente se fait aligner !
Pourtant, lorsqu'on lui demande si le choix de caster Lola a été une évidence, Julien Neel ne manque pas de couvrir d'éloges sa protégée. Choisie parmi des dizaines d'autres jeunes filles, Lola Lasseron s'est avérée être "hyper juste, surprenante" dès la première scène d'improvisation. "On peut passer d'un sentiment à l'autre" avec elle, souligne le metteur en scène, "un truc technique d'acteur qui était déjà là et qui est incroyable".
Débutante dans le monde du cinéma, Lola Lasseron s'est vite prise au jeu. Révélant que la très stylisée scène du laser game fut l'une des séquences qu'elle a adoré tourner, la timide demoiselle se souvient de son premier jour. "J'étais tellement stressée que j'avais le diaphragme bloqué", nous dit-elle. Julien Neel précise : "Heureusement que c'étaient des scènes muettes en plein air."
A Bry-sur-Marne, où se poursuit le tournage en studio, la jeune actrice comme le réalisateur prennent leurs marques. À ses côtés, Lola peut compter sur le soutien de Ludivine Sagnier, elle qui peut témoigner sur le fait d'avoir commencé dans le cinéma adolescente (première apparition à l'écran en 1989 dans Les maris les femmes, les amants). "Ce n'était pas vraiment une maman sur le plateau, mais plus une tata, souligne Lola Lasseron. Elle m'a aidée à me mettre à l'aise."