Maïtena Biraben critiquée : "Je me sens à ma place, je n'ai jamais douté"

Maïtena Biraben, nouvelle reine du Grand Journal de Canal+, fait face à des audiences décevantes. Mais penser qu'elle va baisser les bras est mal la connaître. L'animatrice s'est confiée au magazine Paris Match.

Quelque 700 000 téléspectateurs au lieu des 900 000 attendus. Le constat est là : le public boude le Grand Journal. Ce n'est pourtant pas faute de faire évoluer la formule du programme, comme en laissant plus de place aux interviews et en réduisant les blagues potaches. Un pari pas encore gagnant, mais qui a pour but de se démarquer de la concurrence proposée par C à Vous sur France 5 et surtout Touche pas à mon poste sur D8. "Moi, la formule hystérique qui consiste à empiler des invités, je n'y crois pas, je n'y ai jamais cru. Ma volonté et mon credo, c'est de pouvoir dire quelque chose et d'avoir le temps pour cela", confie Maïtena Biraben.

Si elle laisse donc le temps à Martin Scorsese de s'exprimer lorsqu'il vient sur son plateau, le Grand Journal n'est plus la seule émission d'access prime time à attirer des personnalités internationales. Ce qui est loin d'émouvoir l'animatrice de 48 ans. Niant que ces personnalités ont de plus en plus tendance à se rendre chez ses concurrents, l'animatrice confie : "Ce n'est pas parce que James Bond et Lady Gaga vont sur France 5 que C à Vous gagne le pari des invités. Des invités, il y en a partout." Certes...

Croyant dur comme fer qu'elle réussira à attirer un plus grand nombre de téléspectateurs, Maïtena Biraben n'est pourtant pas dupe : elle sait que tout peut s'arrêter si les audiences ne remontent pas assez. "Je sais que je n'ai pas une rente à vie. Si je n'atteins pas mon objectif d'audience, la règle veut qu'on pense à me remplacer. Mais moi, je ne suis pas là pour échouer, je suis là pour réussir (...) Je me sens à ma place. Je n'en ai jamais douté", continue-t-elle.

Au-delà des mauvais scores réalisés par Le Grand Journal, Maïtena Biraben confie dans la suite de l'entretien souffrir du sexisme. "Après les trois mois que je viens de passer, je sais que si j'avais été un garçon, les commentaires n'auraient pas été aussi véhéments. J'occupe un poste de pouvoir, c'est rare d'y voir une femme... On est dans une société qui a été faite pour les hommes, par les hommes", lâche-t-elle. Peut-être a-t-elle donc mal pris le fait que Thierry Ardisson soit appelé à la rescousse pour sauver son émission.

Femme de caractère, Maïtena Biraben est aussi au coeur de plusieurs rumeurs, comme celle d'entretenir de mauvais rapports avec certains de ses chroniqueurs. Elle nie, en partie : "Je suis quelqu'un d'entier, qui peut passer parfois pour désagréable parce que je suis trop directe. Dire que je ne m'entends pas avec les chroniqueurs est une erreur... Mais bon, j'admets qu'il doit bien y avoir deux ou trois personnes qui ne m'aiment pas !" C'est donc dans ce contexte un peu difficile que l'animatrice espère faire évoluer les scores de son émission. En tout cas, il serait difficile de nier qu'elle n'y met pas toute sa (bonne) volonté.

Sarah Rahimipour