Anne-Sophie Lapix persona non grata pour Marine Le Pen et son parti RN n'est pas la seule femme à provoquer la colère dans les rangs de la cheffe politique en course pour le second tour des élections présidentielles. Libération révèle qu'une membre du gouvernement est blacklisté par les marinistes : Olivia Grégoire, secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale, solidaire et responsable du gouvernement.
Le 12 avril 2022 s'est tenu un débat sur le plateau de France 5 pour l'émission C ce soir. Libération rapporte les coulisses de cet échange : "Après s'être gentiment écharpés, Olivia Grégoire, secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale, solidaire et responsable, et Laurent Jacobelli, porte-parole de Marine Le Pen, se saluent. Froidement, d'après la première. Grégoire raconte : 'Jacobelli me dit : 'Je vous serre la main mais vous ne méritez pas d'être au gouvernement. Et à partir de maintenant, j'annule tous les débats avec vous, je ne veux plus débattre.'"
Pourquoi tant de haine au RN ? La politique de 43 ans a confié des éléments d'explications au quotidien, des mots qu'elle a tenus il y a un an : "Ils me détestent au RN depuis que j'ai dit que ce parti était 'l'ennemi à abattre'. Mais j'assume cette phrase." Contactés par le journal, ni Jacobelli ni le service de presse du RN n'ont réagi. Pour la politique qui soutient le président sortant Emmanuel Macron, Marine Le Pen et les siens choisissent littéralement qui doit se trouver en face d'eux, que ce soient des journalistes ou des intervenants politiques.
Les rapports de force, Olivia Grégoire, jeune maman très impliquée, n'en a jamais eu peur, quelque soit les situations. La membre du gouvernement avait attiré l'attention en soutenant la politique sanitaire du ministre de la Santé Olivier Véran, se faisant vacciner sous les objectifs durant sa grossesse. Une décision qui lui avait valu beaucoup d'attaques comme elle l'avait confié sur LCI : "Le nombre de messages que j'ai pu recevoir à la suite de cette vaccination, de cette image que j'ai voulu publique. Cette violence de la part des antivax... Ça restera un assez mauvais souvenir, pas tant à cause de la piqûre mais à cause des messages haineux. Mais c'était utile pour les femmes enceintes. Il fallait attendre qu'on est assez de recul, et on en avait désormais."