Mathilde Seigner revient au cinéma dans la comédie Ni une, ni deux, l'histoire d'une actrice qui, suite à une opération de chirurgie esthétique quelque peu ratée, doit faire appel à un sosie. Dans ce long métrage, elle joue ainsi deux rôles, deux fois plus de travail mais un seul bonheur pour la comédienne très populaire. En interview pour Paris Match, elle s'exprime sur divers sujets avec sa franchise habituelle, que ce soit sur la cosmétique esthétique, sa soeur Emmanuelle ou encore son compagnon Mathieu Petit, père de son fils unique, Louis.
Les injections pour la ride du lion, ça ne tient pas !
Son long métrage abordant la question du temps qui passe et des traces qu'il laisse sur les corps, Mathilde Seigner réagit sans tabou : "Je fais de petites choses pour essayer d'arrêter le temps, des massages manuels du visage et un peu de laser, mais j'ai peur des piqûres et je confirme que les injections pour la ride du lion, ça ne tient pas ! Je dis aujourd'hui [à 51 ans] que je ne ferais jamais de lifting, mais je changerai peut-être d'avis dans dix ans." Il n'y a pas que l'âge avec lequel il n'est pas toujours facile de composer, la notoriété est parfois un fardeau : "Quand on est connu, on doute toujours de la sincérité de celui qui est en face. On ignore pourquoi les gens vous aiment vraiment."
Est-ce qu'elles savent, ces femmes, les dégâts qu'elles font sur sa famille ?"
Grande gueule, Mathilde Seigner assume ses coups d'éclat et salue les rares autres personnalités qui ne se défilent pas. Corinne Masiero, "dans le genre gaucho", ou Catherine Deneuve. Elle souligne ainsi ses prises de position pour Roman Polanski, cinéaste dont l'affaire d'agression sexuelle sur mineure est revenue de plus belle sur le tapis avec le mouvement #MeToo. La comédienne se sent d'autant plus touchée que le réalisateur est l'époux de sa soeur Emmanuelle : "J'admire plus que tout [Catherine Deneuve] qui n'a eu de cesse de [le] défendre alors que toutes les bonnes femmes lui tombaient dessus, sans même savoir de quoi elles parlaient. (...) Est-ce qu'elles savent, ces femmes, les dégâts qu'elles font sur sa famille ?" Plus loin, elle fera l'éloge de Nicolas Sarkozy, qu'elle a trouvé courageux car il a "sorti [son] beau-frère de prison" : "Ne serait-ce pour ça et ce qu'il a fait pour ma famille, je le respecte. Comme j'aime Carla Bruni, une première dame d'une grande élégance qui a toujours su rester à sa place."
Je ne lui laisse rien passer
Au fil de la conversation, on en apprend un peu plus sur la relation entre Mathilde Seigner et sa soeur Emmanuelle (52 ans), avec qui elle partage le goût pour l'insolence mais leur carrière n'ont pas suivi le même chemin : "Emmanuelle était la belle, moi la rigolote. Ce qui est insensé, c'est qu'on ne nous a jamais proposé de tourner ensemble. J'adorerais faire Les Demoiselles de Rochefort d'aujourd'hui. Moi, je serais Dorléac et Emmanuelle, Deneuve." Et ne cherchez pas à voir de quelconque rivalité entre elles : "Par chance on n'a pas le même emploi. Emmanuelle n'a pas mon côté agricole, c'est une vraie citadine." Les deux femmes sont encore plus proches maintenant depuis que Mathilde est devenue maman, il y a douze ans. Un enfant né quand elle avait presque 40 ans, avec son compagnon Mathieu Petit, qui a su conquérir le coeur de cette femme entière : "Je ne lui laisse rien passer non plus mais, comme il est solide, il tient la route. C'est un papa merveilleux et, en plus, très talentueux."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 29 mai 2019
Ni une, ni deux, en salles le 29 mai 2019