

Mélanie Thierry a eu le privilège d'entrer dans le monde fou de Terry Gilliam, pour le film Zero Theorem, avec le grand Christoph Waltz. Un beau parcours au cinéma - doublé d'une belle famille qu'elle a fondée avec Raphaël - pour celle qui a été révélée par Quasimodo del Paris, a obtenu le César du meilleur espoir pour Le Dernier pour la route et est devenue la Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier. Tout a commencé pour elle à l'adolescence, lorsqu'elle entre dans le monde de la pub et du mannequinat. Elle raconte sa jeunesse dans Psychologies Magazine et ouvre son coeur sur sa relation compliquée avec son frère.
Remarquée à 13 ans, Mélanie Thierry a commencé tôt à tourner dans des publicités. Une situation particulière pour sa famille également. "Ils ont perdu pied avec moi, dit l'actrice en riant. Mon père restait très distant. (...) Mais je sens à quel point il est fier, malgré tout. Quant à ma mère, elle a aussitôt trouvé formidable tout ce qui arrivait à sa fille. Et elle a négligé ce que j'ai négligé aussi." Comme les études, explique-t-elle, regrettant toujours de ne pas avoir passé son bac.
Dans sa famille, elle est devenue alors "la petite vedette", ce qui n'a pas été sans conséquence : "D'ailleurs je m'en veux, avec les années, parce que je me rends compte que mon petit frère a été mis sur la touche. Ma mère s'occupait beaucoup de moi, m'accompagnait sur les castings, puis sur les tournages, elle a été formidable. Mais, du coup, mon frère est beaucoup resté seul avec son vélo et les voisins. Je sais qu'il en a souffert, en silence. Dans les dîners familiaux, c'était : 'Et toi, Mélanie, tes projets ?' Mais mon frère, on se foutait de savoir ce qu'il faisait à l'école... Pourtant, je sais qu'il s'est plusieurs fois battu pour me défendre."
En effet, Mélanie Thierry a parfois été la cible d'autres filles de son école : "Sur le coup, j'ai pas mal souffert des insultes et des rejets, mais, avec le recul, je me dis que c'était de bonne guerre : j'étais moi-même plutôt insupportable, du genre à me passer la main dans les cheveux toutes les dix secondes, trop fière d'être si 'différente' à jouer dans des pubs. Mais mon frère, lui, ne supportait pas qu'on m'insulte. Aujourd'hui, on a du mal à se trouver, lui et moi, et je suis convaincue que c'est à cause de cette époque, des ressentiments sont restés dont on n'a pas su parler."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Psychologies de juillet-août 2014