Dans la vie de celle qu'on a baptisée "the first lady of rock'n'roll", en ce moment, c'est justement... très rock'n'roll ! Melissa Etheridge, la Bruce Springsteen au masculin, annonçait le 13 avril dernier sa séparation d'avec sa femme Tammy Lynn Michaels : les deux femmes s'étaient mariées en septembre 2003, un an avant que la rockeuse ne se voit diagnostiquer un cancer du sein (traitée par chimiothérapie, elle avait participé aux Grammy Awards 2005 chauve !). Mais la séparation dite à l'amiable semble tourner au vinaigre...
Ensemble, elles avaient eu des jumeaux, dont Tammy, après une insémination artificielle, accoucha en octobre 2006 : une fille, Johnnie Rose, et un fils, Miller Steven.
Grande porte-parole de la cause homosexuelle, dont elle était devenue une icône en effectuant son coming-out en 1993 lors du bal d'investiture de Bill Clinton, Melissa Etheridge, qui publiait récemment un nouvel album (Fearless love, clip du single-titre à découvrir dans notre galerie), a découvert un véritable pamphlet publié par son ancienne compagne, sur son blog.
Intitulé "On ne me censure plus ?", ce véritable réquisitoire accuse Melissa d'avoir abandonné Tammy et leurs enfants, et d'avoir menti aux médias quant aux véritables raisons de leur rupture... Une très longue et virulente diatribe à l'adresse de "celle qui se confie à tout le monde sauf à celle à qui elle est liée par les voeux et les gamins", dont voici quelques extraits concrets :
"Jamais là pour finir une dispute, jamais intéressée pour ce qui est de s'expliquer, donner du sens aux choses, arranger les choses, ou même mettre un terme à la dispute. Beaucoup plus intéressée pour ce qui est de faire des rimes, encore, et encore, et encore, et après avoir des angoisses existentielles, comme quoi toi et moi, NOUS, ça ne fonctionne pas, ça ne s'arrange pas. Tu as évolué, tu voulais être heureuse, mais en fait... tu as retiré tes mains de ta famille, de l'intimité, pour les poser un peu plus sur tes cordes.
"Je préfère encore entendre 10 000 fans en transe crier mon nom qu'entendre ma propre femme me râbacher nos problèmes personnels, tu sais ?"
(...)
Je t'ai même dit que c'était un album de rupture, et tu t'es moquée de moi. Tu t'es moquée, encore et encore, j'ai entendu "fearless" et ça m'a rendu malade. C'est ta chanson de rupture d'avec moi, t'ai-je dit. Tu t'es énervée contre moi, tu te souviens, et t'es éloignée d'un pas lourd.
Alors merci pour avoir dit à un journaliste que tu ne me CENSURERAIT PAS sur mon blog (et moi qui n'avait pas l'intention de faire de déclaration). J'étais tellement malheureuse que les gens puissent croire que j'étais partie pour un mariage de neuf ans, six ans, et que j'ai tout abandonné, juste comme ça. Parce que ça, ce n'est pas moi.
Parce que je ne suis partie nulle part, chérie. Toi et moi le savons, alors merci d'arrêter de dire à la presse que c'était une décision "mutuelle"
Mes anniversaires défilaient, les vacances... Et les jumeaux et moi, nous étions juste là, à attendre. Nous ne sommes allés nulle part. Nous sommes restés assis et avons attendu, attendu, attendu...
J'aime toujours si fort cette femme, j'essaye encore d'arrêter. La nuit dernière, j'ai encore fait un rêve où mon amour et moi nous disputions et nous dirigions vers un divorce, et je me suis réveillée en pleurs : j'ai réalisé que c'était la réalité".
Triste...