Cette sordide affaire remonte aux années 1990. Le 18 février 1993, Jon Venables a reconnu le meurtre du petit James Bulger, 2 ans et demi, dans la salle d'interrogatoire du commissariat de Liverpool. Âgé de 10 ans, il avait bénéficié de la complicité de son camarade de classe Robert Thompson. Quelques jours plus tôt, Denise Bulger s'était rendue, avec son fils, dans la boucherie d'un centre commercial situé au nord de la ville. Deux minutes d'inattention, pendant qu'elle commandait, auront permis à deux enfants de lui dérober son fils. Puis de l'assassiner brutalement.
Comme le rappelle le journal le Parisien, les caméras de surveillance avaient permis, à l'époque, de suivre les trois enfants qui avaient parcouru 3 kilomètres jusqu'à une voie ferrée positionnée près du logement de Robert Thompson. Deux jours après la disparition, les policiers avaient trouvé le corps de James Bulger battu à mort. Au total, on comptabilisait 42 blessures provoquées par des coups de pied, de briques et de barre de fer. Responsables de ces atrocités, Jon Venables et Robert Thompson n'avaient eu "droit" qu'à 8 ans d'enfermement, passant leurs adolescence dans une unité sécurisée pour enfants. Mais jamais en prison.
S'il sort, à mon avis, tous les enfants sont en danger
Aujourd'hui encore, Denise Bulger fulmine en repensant à cette sentence. Elle s'est séparée de son mari peu de temps après le meurtre de James mais a continué à se battre, avec son ancien partenaire, pour obtenir justice. En 2001, Jon Ventables et Robert Thompson ont été libérés sous une nouvelle identité. Le premier a continué à faire des allers-retours en prison pour possession d'images pédocriminelles. Jon a 41 ans aujourd'hui et "une commission de libération conditionnelle va décider s'il est apte à sortir ce 14 novembre", précise le journal le Parisien. Personne ne sait à quoi il ressemble.
Pour les parents de James Bulger, c'est la goutte de trop. Ces derniers ont interdiction formelle de se rendre à l'audience pour apporter leur témoignage. "Jon est une bombe à retardement qui ne demande qu'à exploser, assure Ralph Bulger, le père de James. S'il sort, à mon avis, tous les enfants sont en danger."
Retrouvez toutes les informations sur l'Affaire James Bulger dans le journal Le Parisien du 14 novembre 2023.