Quelques jours après l'arrestation à Londres de Sabrina Kouider (34 ans, ex-compagne de Mark Walton, fondateur du groupe Boyzone) et Ouissem Medouni (40 ans), de nouvelles révélations sont publiées cette semaine par le journal Le Parisien.
Présentés ce mardi 26 septembre devant un juge londonien, le couple franco-algérien est suspecté d'avoir tué de Sophie Lionnet, jeune fille au pair qu'il employait depuis près de deux ans, avant de brûler son cadavre. Sabrina Kouider et Ouissem Medouni avaient été arrêtés le 20 septembre dernier après l'alerte donnée par les voisins qui s'inquiétaient de voir une "épaisse fumée" s'échapper du jardin de leur propriété. Sur place, les policiers avaient retrouvé un corps calciné. Trop abîmé pour être identifié, celui-ci fait actuellement l'objet d'une autopsie dont les résultats devraient être prochainement rendus publics.
Mise en examen, Sabrina Kouider (qui est maman d'un garçon de 6 ans, né de sa relation avec Mark Walton, et d'un deuxième fils de 3 ans) employait Sophie Lionnet dans des conditions extrêmement difficiles, selon l'entourage de la victime. La jeune femme de 21 ans s'occupait des enfants, préparait les repas et faisait le ménage pour un salaire dérisoire de "56 € par mois", une somme qui "ne lui aurait en outre jamais été versée", écrit Le Parisien. "Dès qu'on abordait le sujet de l'argent, elle éludait... Elle nous faisait croire que tout allait bien pour ne pas nous inquiéter. Sophie pensait toujours aux autres avant elle", déplore une amie.
Elle était très influençable
Sophie Lionnet était-elle réduite à l'état d'esclave ? Celle qui avait annoncé à ses parents qu'elle rentrerait bientôt à Troyes (un billet avait été acheté pour un départ le lundi 18 septembre, soit quelques heures avant la découverte de son corps) semblait totalement sous l'emprise de ses employeurs. Sabrina Kouider, qui menait la grande vie et qui se disait styliste et maquilleuse, avait d'ailleurs promis de belles choses à la nounou de ses enfants. "Elle l'a achetée, lui faisant miroiter qu'elle pourrait l'aider à travailler dans le cinéma", ajoute une seconde amie, qui assure que Sophie Lionnet rêvait de se payer des études pour tout apprendre du septième art. C'est d'ailleurs pour cette raison que la jolie brune était partie tenter sa chance à Londres, déterminée à gagner un peu d'argent sans l'aide de sa famille. "Elle espérait financer ses études elle-même, grâce à l'argent gagné en Angleterre. C'était une fille travailleuse qui voulait s'en sortir par elle-même, mais elle était très influençable", poursuit son amie.
Et en effet, durant les deux années qu'elle a passées à s'occuper des enfants de Sabrina Kouider, Sophie Lionnet n'a quasiment pas donné signe de vie. Coupée du monde, elle refusait d'inquiéter sa famille et ses amis, n'évoquait jamais les conditions difficiles dans lesquelles elle vivait. "Ses propres parents n'ont eu longtemps ni son adresse ni son numéro de téléphone, sur lequel elle ne répondait jamais", ajoute l'amie. Un autre copain raconte toutes les fois où son amie promettait de revenir "bientôt" en France sans jamais passer à l'action. "Elle repoussait à chaque fois. Elle n'avait pas d'argent pour payer le retour, mais trouvait toujours des excuses à ses patrons qui avaient soi-disant des problèmes financiers", lance-t-il.
Elle était à bout
En définitive, Sophie Lionnet n'est jamais rentrée chez elle, pas même pour passer ses vacances de Noël en famille. Selon le témoignage d'une troisième amie, Sabrina Kouider et Ouissem Medouni ont toujours empêché son départ en faisant pression sur elle. "Elle était épuisée, à bout. Ils lui avaient dit que si elle rentrait, elle n'aurait jamais ses salaires", déplore-t-elle. Pour elle, pas de doute, son amie a été "victime d'exploitation" puis de "barbarie". Il n'y a désormais plus qu'à espérer que la justice fasse son oeuvre...