Le témoignage d'Ouissem Medouni était particulièrement attendu. L'homme de 40 ans originaire de Vigneux-sur-Seine (Essonne) s'est exprimé lundi 16 avril devant la cour criminelle de l'Old Bailey à Londres où se déroule son procès et celui de sa compagne Sabrina Kouider. Le couple est accusé du meurtre de Sophie Lionnet, jeune fille au pair de 21 ans retrouvée morte et brûlée dans le jardin de la maison familiale en septembre 2017, à Londres.
Tout comme le fondateur de Boyzone Mark Walton, avec qui Sabrina Kouider a vécu une histoire d'amour de laquelle est né un fils, Ouissem Medouni a dressé un portrait accablant de sa compagne. L'ex-analyste financier de la Société générale a notamment évoqué la jalousie maladive de celle-ci mais aussi ses tromperies. "Il évoque leurs multiples séparations, liées d'après lui aux infidélités de Sabrina Kouider", relate Le Parisien dans son édition du 17 avril 2018. Ouissem Medouni a également soulevé un sujet particulièrement sensible, "l'agression qu'elle aurait subie de la part d'un cousin et d'un oncle." Paranoïaque, Sabrina Kouider est sans cesse persuadée que son compagnon la trompe. "Elle me disait qu'elle avait un don, elle pensait que ses rêves allaient vraiment arriver", a témoigné Ouissem Medouni.
Tout comme Mark Walton l'a fait avant lui, le Français de 40 ans a raconté comment sa compagne s'était persuadée que la jeune fille au pair qu'elle employait complotait avec le fondateur de Boyzone pour s'en prendre à elle et à leur fils. Sabrina Kouider accuse notamment son ex-petit ami d'agression sexuelle. La pression autour de Sophie Lionnet débute à l'été 2017, d'abord par des tirages de cheveux avant les coups, puis la mort. "C'est allé crescendo après ça. Je m'en veux vraiment, j'aurais pu l'éviter", regrette Ouissem Medouni.
Pourquoi être alors resté avec sa compagne qu'il savait instable ? Par amour mais aussi parce qu'il était "très inquiet pour la santé mentale de Sabrina." "Je n'ai rien dit aux services sociaux, ni à sa famille, parce que je voulais la protégerz et qu'elle puisse garder les enfants", s'est-il justifié.
Se présentant comme un homme "généreux, travailleur, ambitieux" qui n'a jamais été violent, Ouissem Medouni a reconnu avoir brûlé le corps de Sophie Lionnet mais pas l'avoir tuée. Tout comme sa compagne, il encourt la prison à perpétuité.