Meurtre de Sophie Toscan du Plantier : Ian Bailey arrêté en Irlande
Meurtre de Sophie Toscan du Plantier : Ian Bailey arrêté en Irlande
Publié le 17 décembre 2019 à 12:09
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Par Sarah K.
Alors qu'il a été condamné fin mai 2019 à 25 ans de réclusion criminelle, en France, Ian Bailey, le meurtrier de Sophie Toscan du Plantier a été brièvement arrêté avant une possible extradition. Cette arrestattion lance la procédure d'examen sur le fond de la demande d'extradition.
Le vendredi 31 mai 2019 à Paris, Ian Bailey, ancien journaliste et poète, a été déclaré coupable du meurtre de Sophie Toscan du Plantier, épouse du producteur français Daniel Toscan du Plantier. "C'est une victoire. Après vingt-deux ans d'attente, vingt-deux ans de souffrance, vingt-deux ans de questions, les juges ont condamné Ian Bailey, qui a tué ma mère il y a plus de vingt-deux ans, à vingt-cinq ans de prison. C'est une victoire pour la famille, pour la vérité", avait alors déclaréPierre-Louis Baudey-Vignaud, le fils de la victime.
Ian Bailey a été brièvement arrêté lundi 16 décembre 2019 avant l'examen d'une demande d'extradition des autorités françaises, lors d'une audience devant la Haute Cour de Dublin. "La Haute Cour a reconnu le mandat d'arrêt européen émis par les autorités françaises", a indiqué un porte-parole de la juridiction à l'AFP.
La Haute Cour de Dublin examinera si l'extradition réclamée par les autorités françaises est "légale ou pas", rapporte Me Buttimer l'avocat de Ian Bailey. "C'est une étape préliminaire", a-t-il ajouté, précisant que la prochaine audience était prévue le 20 janvier prochain.
Sophie Toscan du Plantiera été assassinée à l'âge de 39 ans peu avant Noël 1996, en Irlande. Elle a été retrouvée le 23 décembre 1996, le crâne fracassé et portait de nombreuses blessures de défense. Ian Bailey a rapidement été le suspect principal de cette affaire alors même qu'il clamait son innocence. Il avait été placé deux fois en garde à vue en 1997 et 1998, mais jamais poursuivi en Irlande, faute de preuves.
La Cour française a au contraire estimé qu'il y avait "des éléments de preuves suffisants" pour condamner l'accusé, en dépit de ses "dénégations constantes". Elle a également délivré un mandat d'arrêt à son encontre, alors que Dublin a déjà refusé par deux fois de l'extrader, invoquant l'absence de réciprocité en la matière. Aucune condition n'accompagne la remise en liberté d'Ian Bailey "sauf celle d'assister aux audience quand la cour exige sa présence", selon Me Buttimer. À 62 ans, il vit toujours en Irlande.
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