Michel Drucker ne regrette visiblement rien.
S'il avait été rappelé à l'ordre par sa direction après ses propos cash contre Laurent Delahousse, l'homme de télévisions de 75 ans enfonce le clou. En effet, celui qui récupérera sa tranche horaire de l'access prime time à la rentrée prochaine sur France 2 après l'échec de 19h, le dimanche a indiqué à TV Magazine : "J'ai passé l'âge de me taire. Tout le monde sait que ce milieu, c'est le bal des faux-culs." Et d'ajouter : "Après cinquante-cinq ans de métier, je pensais que je méritais plus de courtoisie et d'élégance. Mais je suis trop attaché au passé, à l'affect. C'est la réaction d'un blessé, d'un déçu..."
En effet, la direction de France Télévisions n'avait guère apprécié les propos de Michel Drucker dans Le Parisien qui indiquait que Laurent Delahousse n'était selon lui "pas un mec bien". Le directeur de l'information de France Télévisions Yannick Letranchant s'était saisi de son compte Twitter dans la foulée afin de soutenir le présentateur de 19h, le dimanche. "Il faut raison garder. La direction de l'information salue le travail de Laurent Delahousse, une figure emblématique et respectée de France Télé, de ses équipes et de la rédaction. Chacun a sa place et son rôle sur le Service public", avait-il posté.
Selon les informations du Parisien, Takis Candili, le nouveau directeur général délégué à l'antenne et aux programmes du groupe, aurait quant à lui envoyé un SMS à Michel Drucker dans lequel il lui expliquait qu'il était "inadmissible" que deux personnalités du Service public règlent ainsi leurs comptes en public.
Pour rappel, Michel Drucker – qui avait été peiné par une campagne maladroite de promotion de 19h, le dimanche – avait statué à propos de son confrère journaliste : "De toute ma vie, je n'ai jamais critiqué un confrère, j'ai été d'une loyauté et d'une fidélité indéfectible au Service public. Mais là, c'en est trop. Parce que Laurent Delahousse n'est pas un mec bien. Il a demandé ma place pendant près de dix ans. Chaque saison, il menaçait la direction de partir s'il n'avait pas le 19h alors que j'étais une locomotive pour son journal. Au départ, je ne le croyais pas. Jusqu'au jour où il l'a dit ouvertement. Ça m'a peiné. J'ai trouvé ça surréaliste. Il a été d'une inélégance incroyable. C'est même le ballon d'or de la discipline."