Véritable succès des planches, la comédie musicale Mistinguett est de retour depuis le 17 avril pour des prolongations jusqu'au 3 janvier 2016 au Comedia, dans le 10e arrondissement de Paris. Le spectacle, qui compte 35 artistes réunis autour de la formidable Carmen Maria Vega dans le rôle titre, propose aux spectateurs un show de 2h30 flamboyant et bien dosé. Purepeople.com, qui a assisté à une représentation, vous raconte tout (ou presque)...
C'est dans le confort cosy et aménagé façon cabaret d'époque du Comédia que les spectateurs de Mistinguett sont accueillis. Les mieux lotis sont installés à des tables avec nappe blanche et petite lampe offrant une vue sans obstacle sur la scène. Le show démarre sur une dispute entre la chanteuse, qualifiée de "reine des années folles", et le personnage de Maurice Chevalier. Alors que les partenaires n'arrivent pas à s'entendre, la Première Guerre mondiale éclate et fait de gros ravages dans Paris et surtout dans la salle du Casino de Paris, où est supposé se jouer le spectacle. Après le rachat de la salle par un passionné des planches qui s'allie pour son plus grand malheur avec un truand sans coeur et manipulateur (qui impose d'embaucher sa soeur Marie, incarnée par MTatiana), c'est le moment de faire revenir Mistinguett et Maurice Chevalier sous les projecteurs, accompagnés d'une star américaine débarquée à Paris : Harry Pilcer (joué par Gregory Benchenafi).
Le spectacle suit alors la conception du show retour des deux artistes phares de l'époque, avec en parallèle les déboires du producteur, complètement désemparé à cause de son partenariat désastreux avec le truand et les questionnements intimes de sa soeur Marie... Alors que le grand soir approche, les protagonistes vacillent entre répétitions et problèmes personnels. Mais, the show must go on, et Mistinguett s'apprête à éblouir Paris avec ses fameuses gambettes, ses "trois notes" et sa voix "qui traîne." La scène de fin, qui correspond à la scène d'ouverture du spectacle, fait se lever les spectateurs tant elle flamboyante avec son grand escalier et ses artistes en costumes à plumes façon revue parisienne, mais surtout en raison de l'énergie déployée par Carmen Maria Vega. Mention spéciale à la chanteuse, aidée par des titres intelligents et drôles comme C'est vrai, Con-vain-cu (très coquine !) ou Mon homme. On notera aussi la très jolie mise en scène, rythmée et magnifiquement orchestrée sur Paradis Illico.
Mistinguett, mise en scène : François Chouquet ; Livret : François Chouquet, Jacques Pessis et Ludovic-Alexandre Vidal : Musique : Jean-Pierre Pilot et William Rousseau ; Paroles : Vincent Baguian ; Costumes : Frédéric Olivier ; Lumières : Xavier Lauwers et Chorégraphie : Guillaume Bordier.
Thomas Montet