Dans la nuit du 28 au 29 mars 2016, Jean-Pierre Coffe décédait dans la plus grande discrétion dans sa charmante maison de Lanneray, (Eure-et-Loir), où la figure emblématique du petit écran, écrivain, cuisinier, animateur radio et de télévision, critique gastronomique s'était installé il y a une quarantaine d'années. Le pourfendeur de la malbouffe connu pour son franc-parler venait de fêter ses 78 ans.
Un an et demi après la disparition de celui avec qui il formait un couple depuis dix ans, Christophe Dolbeau se confie à Gala à l'occasion de la sortie du livre Le Jardin secret de Jean-Pierre Coffe. Ouvrage publié aux éditions Larousse dans lequel des proches de Jean-Pierre Coffe rendent hommage à leur cher ami disparu, Claude Sérillon, Philippe Geluck, Philippe Gaudin ou encore Églantine Éméyé. Des anecdotes plongées dans un univers que le célèbre animateur culinaire, passionné de botanique, affectionnait tout particulièrement, souvent méconnu : son jardin.
Je ne dormais plus
C'est dans ce même cadre que Gala a rencontré Christophe Dolbeau, qui avoue avoir trouvé dans le jardin laissé par son compagnon "un grand secours". "Cela m'a permis de ne pas me laisser abattre. Ce livre, c'est le plus bel hommage que je pouvais lui rendre", confie l'ex-barman de 40 ans devenu antiquaire. Épié de toutes parts, Christophe aurait pu sombrer après la mort de Jean-Pierre Coffe. Une médiatisation qui lui a pesé alors qu'il ne s'était jamais caché avec sa moitié. "Ce qui fut très violent, ce furent les journées après sa disparition. Je ne dormais plus, je ne pouvais plus allumer la radio, la télé. J'ai vécu l'enfer pendant des mois, je ne pouvais plus sortir de chez moi", se souvient-il. La faute à qui ? "Un ballet incessant de voitures devant la maison, des gens sur les toits de camping-cars qui prenaient des photos", une intrusion vécue par Christophe Dolbeau comme du harcèlement, une oppression au quotidien. Abattu, il laisse le jardin "à vau-l'eau", avant de se reprendre quinze jours plus tard.
Au cours de l'entretien, Christophe Dolbeau revient sur ce jour où son chemin a croisé celui de son futur compagnon. Il travaillait à l'époque dans une maison d'hôtes au Mans. "Jean-Pierre est venu faire des signatures avec Alain Baraton [le jardinier de Versailles, ndlr]. Ils cherchaient un endroit sympa pour finir la soirée, nous sommes allés boire un verre tous ensemble", se remémore-t-il, sans savoir qu'il avait un grand spécialiste de la gastronomie et une figure emblématique du PAF en face de lui. "J'avoue que je ne savais pas qui il était : petit, mes parents nous interdisaient de regarder la télé ; adulte, je m'y intéressais peu. Je pensais qu'il était pépiniériste", avoue-t-il. Très vite, Christophe a compris l'amour de Jean-Pierre pour la botanique mais aussi pour la bonne cuisine.
L'intégralité de l'interview de Christophe Dolbeau est à découvrir dans Gala en kiosques le 27 septembre 2017.