
L'écrivain Bernard-Henri Lévy sort un nouveau livre, le plus intimiste qu'il ait écrit. Le philosophe marié depuis 1993 à l’artiste Arielle Dombasle, publie en effet un ouvrage intitulé Nuit Blanche qui s’apparente à une introspection et à un essai sur le rapport à la nuit et au sommeil. A cette occasion, il s'est confié au journal La Tribune du dimanche.
BHL est victime d’insomnie. Un mal répandu puisque selon l’INSERM, de 15 à 20% des Français en souffriraient. C'est le cas notamment d'Emmanuelle Béart ou l’ancienne Miss France Malika Ménard. L'écrivain a pourtant tenté un panel large de soins pour remédier à cela . “Je crois avoir essayé toutes les techniques, toutes les machines, tous les remèdes, tous les instituts du sommeil possible. Et rien n’a marché”, avait-il déclaré au Parisien.
Son sommeil perturbé a donc des conséquences sur sa la relation avec Arielle Dombasle. "Comme je dors très peu, je finis mes nuits seul, ailleurs. Mais chambre à part, non", explique-t-il à La tribune du dimanche. La chanteuse et comédienne connaît les difficultés de son mari pour s'endormir et pour lui, elle n'a pas hésité à réaliser une expérience : filmer Bernard-Henri Lévy en train de dormir, une demande du philosophe qui n'a pas apprécié les images récoltées. Il y a vu un homme qu'il a "détesté". "Je n’aime pas ce triomphe du corps, cet abandon, cette âme et cette parole réduites à des grognements. Comment peut-on être aussi misérable dans son sommeil ?", explique-t-il. Et quand le journaliste lui demande s'il ne s'abandonne jamais, BHL répond : "Si, bien sûr. Dans les bras de la femme aimée, par exemple. Mais c’est un abandon voluptueux. Pas cet effroi, ce désarroi de la pauvre bête convulsée qu’on est dans le sommeil."

Sans dire pourquoi il n'arrive pas à dormir ni pourquoi il fait un lien avec son enfance, pour le journal, Bernard-Henri Lévy, évoque ses premières années et "ses rituels d'endormissement compliqués". "Ma mère y jouait un rôle. Elle lisait. Parfois des pages de roman. Des poèmes. J'ai découvert Verlaine ainsi. Et Baudelaire", explique-t-il.
Pour l'auteur, il y a un trait commun chez tous les insomniaques, ils auraient tous du “mal à perdre le contrôle”, souffrant de “la peur à l’idée de s’abandonner”, voire de “quelque chose qui ressemble à la peur de la mort” déclarait-il au Parisien. Des pensées, en effet, bien négatives.