C'est un drame des plus tragiques. Au cours du week-end, Lisa, âgée de 3 ans seulement, est décédée chez elle, dans l'Eure, dans la ville de Conches-en-Ouche. Elle a été tuée sous les coups de sa mère et de son beau-père qui ont reconnu leur responsabilité lors de leur garde à vue, précisant que des faits de maltraitance ont eu lieu "à de multiples reprises sur une longue période". Et en effet, des traces d'étranglement sur son cou ont pu être constatés par les services de secours venus sur place.
Il a par ailleurs été rapporté que la petite Lisa n'était pas allée à l'école depuis une semaine. Depuis l'annonce de sa mort, la directrice de son établissement a donc été suspendue et une enquête administrative a été ouverte. "Le juge d'instruction va s'interroger sur le fait que la situation de cette petite fille, victime de violences régulières, n'a pas été signalée", a annoncé le rectorat. Dans Les Grandes Gueules, ce mercredi 27 septembre, Alain Marschall et Olivier Truchot ont fait réagir leurs auditeurs sur le sujet. Et l'un d'entre eux, Laurent qui est enseignant, a partagé sa consternation vis-à-vis du sort de la directrice. "On fait de la directrice un bouc-émissaire, vous comme vos collègues des médias, c'est elle la responsable presque, on a l'impression que c'est elle qui l'a tuée, c'est scandaleux", a-t-il vivement dénoncé à l'antenne.
Une remarque qui a fait bondir les Grandes Gueules. "Non ! On n'a jamais dit ça Laurent", ont-ils tous réagi autour de la table. "Le premier coupable, c'est celui qui a donné les coups, a donc rappelé Alain Marschall. Ensuite, ce qu'on a le droit de regarder, ce sont les dysfonctionnements qui ont fait qu'on n'a pas pu sauver cette petite fille." "Mais là vous voyez, la pauvre directrice, elle va se faire taper dessus", a insisté Laurent au téléphone.
On a le droit de s'interroger !
Et cette fois, c'est Olivier Truchot qui l'a recadré, agacé par les commentaires de l'intervenant. "Non, elle ne va pas se faire taper dessus ! Moi je suis désolé, c'est normal, il y a la mort d'une enfant, donc c'est une affaire d'une gravité absolue. Cette enfant était confiée...", a-t-il tenté d'expliquer avant de se faire couper la parole par Laurent. Ce qui l'a davantage tendu. "Pardon, je termine !", a-t-il alors lâché, sec. Et de poursuivre : "Cette enfant a été confiée à une institution. Vous confiez vos enfants le matin à des adultes, et visiblement on avait constaté sur cette enfant des traces de coups donc on s'interroge, pourquoi il n'y a pas eu une réaction plus rapide pour essayer de la sauver ? On a le droit de s'interroger, et c'est normal d'interroger la directrice !"
À noter que, le grand frère de Lisa, âgé de six ans, était présent le soirdes faits et a également subi des violences. Il a depuis été confié aux services de l'aide sociale à l'enfance.