Sa mort a choqué la France entière. A 41 ans seulement, l'actrice Marie Trintignant, au sommet de sa carrière, est décédée brutalement le 1er août 2003, après avoir été frappée par son compagnon de l'époque, le chanteur de rock Bertrand Cantat, alors qu'ils étaient en Lituanie pour un tournage. Rapatriée en France, elle avait été opérée sans succès et inhumée, quelques jours plus tard, au cimetière du Père Lachaise.
Un enterrement qui avait particulièrement marqué, puisque tous les invités étaient arrivés vêtus de blanc, rompant ainsi avec les traditionnels vêtements noirs que l'on porte pour ce genre d'occasion. Une demande faite par la famille, et plus particulièrement par Roman, le fils ainé de la quadragénaire, âgé de 16 ans comme on l'apprend dans le livre Désir Noir, sorti en librairie ces derniers jours.
Un ado devenu acteur et restaurateur, né de l'union de sa mère et du musicien Richard Kolinka, et qui avait sûrement préféré garder le côté "angélique" d'une maman partie bien trop tôt. Présent aux obsèques avec son célèbre papa (ex-membre du groupe Téléphone), le jeune homme y avait retrouvé ses trois petits frères Paul, à l'époque âgé de 10 ans, dont le père est François Cluzet, Léon, né de la relation de leur mère avec le technicien Mathias Othnin-Girard et qui avait à peine 7 ans et Jules, accompagné de son père Samuel Benchetrit, un petit bonhomme de cinq ans.
Quatre garçons abattus par le chagrin, sous "le soleil écrasant" de la canicule, raconte l'autrice, qui narre une anecdote : au milieu des centaines d'invités et d'inconnus venus rendre un dernier hommage à l'actrice, le jeune Paul n'arrive pas à comprendre pourquoi sa mère n'est plus là. "François Cluzet explique à son fils Paul la cause de la mort de sa mère : 'C'est un homme qui a voulu avoir le dernier mot'", raconte-t-elle. Une façon adoucie d'expliquer un drame absolu, une manière également pour le petit garçon d'accepter une difficile réalité.
Les invités, avaient assisté auparavant à une "cérémonie (strictement civile)", et à un "hommage musical" orchestré par Jacques Higelin, pendant lequel Lio, Barbara Schulz, Thomas Fersen ou encore Jean Louis Aubert avaient chanté, devant un portrait de Marie, "souriante, des fleurs dans les cheveux". Puis, tous avaient ensuite été invités à couvrir le cercueil de fleurs jaunes.
Une cérémonie solaire, comme l'était l'actrice selon ses proches et à laquelle avaient également participé des figures du cinéma (Patrice Chéreau, Josée Dayan, Claude Lelouch, Agnès Varda, Daniel Auteuil, Catherine Deneuve, Romane Bohriner, Sandrine Kiberlain, Jane Birkin, etc...) et de la politique comme Lionel Jospin. Et que personne n'a oublier...