En 2003, Marie Trintignant disparaissait. L'actrice de 41 ans a succombé aux blessures causées par les nombreux coups portés à son égard par son compagnon de l'époque Bertrand Cantat. Les circonstances du drame sont dans un premier temps restées floues avant que la vérité ne finisse par éclater. Auditionné, Bertrand Cantat a indiqué à la Justice qu'une dispute avait eu lieu et qu'elle avait mal tourné. Mais son témoignage et son comportement ont mis la puce à l'oreille de beaucoup, à commencer par Lio, très bonne amie de Marie Trintignant. Dans un numéro d'Enquête exclusive diffusé en 2019, l'interprète de Banana Split soulignait le côté manipulateur et pervers de Bertrand Cantat, des traits de personnalité qu'elle connaît bien pour avoir été elle-même victime de violences conjugales par le passé. S'il y a un détail qui a dérangé Lio dans le récit du chanteur, c'est le coup de téléphone passé à Vincent, le frère de Marie Trintignant, le soir du drame : "C'est intéressant. Il ne lui dit pas qu'elle s'est effondrée, qu'elle est au lit et qu'elle ne réagit pas. Il dit qu'elle dort, et qu'il le sait, il ne faut pas réveiller Marie quand elle dort".
Cet appel n'est pas le seul élément qui a révulsé Lio. Bertrand Cantat a, d'après elle, tout fait pour dissimuler ce qu'il s'était vraiment passé à son beau-frère avant son arrivée sur les lieux : "Il l'a couchée sur le côté où elle n'avait pas l'hématome et il a remonté les draps jusqu'à la moitié du visage". Ce signe révélateur s'ajoute au fait qu'il a ensuite empêché Vincent d'appeler les secours en tenant des propos rassurants sur l'état de Marie Trintignant : "Il disait qu'il fallait la laisser dormir, qu'elle avait besoin d'aspirine à son réveil. Comme il semblait sincère, je n'étais pas particulièrement inquiet, d'autant plus qu'il n'y avait pas de traces de sang" avait indiqué Vincent à la justice.
Lio en est certaine, Bertrand Cantat est le profil type de l'homme violent dont il ne faut pas s'approcher. Malheureusement, le mal était déjà fait pour Marie Trintignant. Sur les tournages, "son téléphone sonnait toutes les deux minutes" indiquait Lio. La comédienne préférait même garder son portable dans sa botte pour pouvoir répondre à tout instant, même en pleine prise, et ne pas attiser sa jalousie. Une attitude provoquée par Bertrand Cantat : "Il est malade (...) Les pervers narcissiques sont dangereux et il donne tous les signes d'en être un" avait même conclu Lio.