
Ces dernières semaines ont été très difficiles pour Lio, suite à la disparition de son fils Diego, 21 ans. Le jeune homme avait été retrouvé sans vie, début mars, non loin de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. Les constatations des autorités ont vite permis d’établir qu’il s’était donné la mort en s’immolant par le feu.
Mais, Jean-Pierre Bellay, ex-compagnon de Lio et père de Diego, par l'intermédiaire d'une lettre qu'il a fait parvenir à Paris Match, avait tenu à rectifier certaines choses et expliquer qu'il ne s'agit pas à proprement parler d'un suicide. “Il est tombé malade (bouffée psychotique délirante) début janvier 2025 en Thaïlande et je l’ai rapatrié à Bruxelles, très probablement suite à l’absorption de drogues là-bas (selon ses propres dires)." Diego “n’a jamais eu de problème psychiatrique connu avant cela, sinon son médecin traitant, chez qui il était en psychanalyse depuis plusieurs années, aurait dû le [leur] signaler, ce qu’il n’a jamais fait." Victime du mal qui le rongeait depuis plusieurs mois, il "s’est échappé, lors d'une crise à Paris, et le monstre a pris le dessus dans sa tête pour l’assassiner. Diego n’a jamais eu de pulsion suicidaire. Bien au contraire, il avait une multitude de projets en cours auxquels il tenait beaucoup". Diego a été enterré en toute discrétion le 17 mars au crématorium du Père Lachaise. Lio, qui est pour rappel mère de cinq autres enfants ,à savoir Nubia (1987), Igor (1993), Esmeralda (1995) et Garance et Léa (des jumelles nées en 1999), était invitée dans C à Vous ce mardi 8 avril.
Si elle a parlé de son fils, elle était venue avant tout parler du documentaire choc De rockstar à tueur : le cas Cantat, disponible sur Netflix et dans lequel elle livre son témoignage. Elle est notamment revenue sur la violence des coups portés à sa meilleure amie : "J'avais eu le rapport de l'autopsie, on voyait le massacre. Il y avait une volonté de salir Marie, de l'avilir. Bertrand Cantat l'a tenue avec le genou sur la gorge. Le médecin légiste l'avait dit. C'était une exécution... Je savais qu'il était violent, tout le monde le savait dans le métier." Elle le savait également pour Krisztina Rády, encore mariée au chanteur au moment des faits, et avec qui elle a eu deux enfants, Milo (né en 1997) et Alice (née en 2003). Elle a hélas regretté devant Anne-Elisabeth Lemoine le fait de ne pas avoir bien su réagir à l'époque.

"Krisztina [qui s'est suicidée en 2010 quelques mois après avoir laissé des messages à ses parents évoquant la violence de Bertrand Cantat, ndlr], je l'ai croisée dans la rue. Elle est venue m'attendre. Dans un restaurant. On était en tournée. Elle m'attendue, longtemps, longtemps... J'étais très gênée, je ne savais pas quoi faire... Je me suis trouvée misérable ce jour-là. Je n'ai vraiment pas géré. Ce sont deux femmes, dans cette histoire, que je n'ai pas soutenues comme il fallait. Marie, parce que des éléments me manquaient et que je la savais très entourée par sa famille, et Krisztina parce que j'étais désemparée, je ne l'ai pas écoutée... Elle m'a attendue dans ce restaurant, elle m'a suivie dans la rue, puis elle a commencé à me parler, en disant tout d'abord qu'elle regrettait. Et que c'était pas du tout facile."
Lio assure que Krisztina Rády a été manipulée, et qu'elle a fini par se donner la mort : "Il y a eu une prise en main de Krisztina par le groupe [Noir Désir, ndlr] et par Universal. Il fallait continuer un groupe qui vend plus que Johnny Hallyday. On l'a eue parce qu'on lui a fait miroiter qu'elle protégeait ses enfants en même temps. Et au fur et à mesure que le temps a passé, elle a bien vu que c'était tout l'inverse et elle a fini par se suicider. C'était presque chronique d'un suicide annoncé, d'après moi. Dès le départ."
Comme l'a rappelé Emilie Tran-Nguyen, Krisztina Rády ne dira pas au procès qu'il était violent. "Au contraire, elle va le défendre, un témoignage qui va jouer en la faveur de Bertrand Cantat. En tout cas qui a aidé à alléger sa peine. Condamné à huit ans de réclusion, il obtient en 2007 la liberté conditionnelle, puis une libération totale en juillet 2010, six mois après le suicide de son épouse Krisztina Rády.

Dans le documentaire, il est dit que la mère des enfants de Bertrand Cantat semblait craindre pour sa vie peu avant son terrible geste. Sur un message laissé sur le répondeur de ses parents, quelques mois avant sa mort, on l'entend dire en Hongrois : "Salut maman, salut papa. C’est Krisztina à l’appareil. On ne s’est pas parlé depuis très longtemps, des choses terribles se sont passées. Bertrand est fou. Si les événements qui se sont passés en 2003 ne me sont pas arrivés à moi, là maintenant, c’est bien à moi que c’est en train d’arriver (...) Je ne peux sortir de cette situation saine et sauve." Puis : "Hier, j’ai failli mourir je n’arrive pas à respirer à cause de la peur.” Selon sa mère, Bertrand Cantat menaçait de se suicider si elle le quittait et elle raconte une anecdote sidérante : "Ils étaient à table tous les quatre et il se tailladait les le bras au couteau, il n’est pas net."
Et dans ce documentaire Netflix, Lio prend donc la parole. Revenant, entre autres, sur le coup de foudre immédiat entre le chanteur et Marie Trintignant. "Quand elle voit Noir Désir sur scène elle est complètement fascinée par Cantat. Marie et Bertrand quand ils sont ensemble c’est une belle histoire, ce sont des personnes très belles, avec une aura, c'est quelque chose qui nous dépasse. C’est un peu comme Johnny Depp qui se met avec Vanessa Paradis, on a envie d’y croire. Et quand Marie me parlait de sa séparation avec Samuel Benchetrit [avec qui elle a eu un enfant, Jules, nlr], je crois qu’elle avait ce sentiment qu’il y avait assez de choses construites et qu’ils resteraient bons amis"
Un coup de foudre qui s'est conclu par des coups qui ont été fatals à l'actrice.