Le monde de la musique est en deuil. L'incontournable Patrick Juvet est mort le jeudi 1er avril à seulement 70 ans. C'est son agent, Yann Ydoux, qui a confirmé la terrible information à l'AFP. Le corps de l'artiste a été retrouvé dans un appartement à Barcelone, où il vivait une partie de l'année. Les causes du décès ne sont pas encore établies. "Il y aura une autopsie, je l'avais eu au téléphone il y a trois jours, je l'avais trouvé bien", a indiqué son agent.
Le chanteur suisse était célèbre aux quatre coins du monde pour ses tubes Où sont les femmes ? et I love America. Grâce à son immense succès dans les années 1970, il avait amassé une importante fortune. Pas vraiment économe, il avait dévoilé en 2010 à France Dimanche ne pas avoir économisé grand chose. Toutefois, il était propriétaire d'un appartement à Barcelone. Une acquisition tardive, comme il le confiait à nos confrères : "J'ai toujours été nomade. On m'a donc toujours conseillé de prendre des locations. Je le regrette d'ailleurs un peu parce qu'avec tout l'argent que j'ai gagné dans ma carrière, je pourrais être propriétaire de belles et grandes demeures. Cela dit, j'ai aimé aussi claquer mon argent en me faisant autant plaisir. D'autant plus que je n'ai pas de vie de famille, je n'ai pas de gamins. Mais maintenant que j'arrive à un certain âge, je viens enfin de me décider à acheter un appartement que je suis en train de retaper, dans un beau quartier de Barcelone. Il me reste encore quelques petits travaux à faire, mais j'en suis déjà très content. Je vis seul au dernier étage d'un immeuble avec une grande terrasse".
Créateur de génie, il avait notamment composé le tube Le Lundi au soleil, de Claude François, en 1972. Les droits du titre lui rapportaient, des décennies après, une petite fortune. "Je pourrais très bien arrêter car en tant que compositeur, j'ai des droits d'auteur et une retraite qui tombent", avait-il révélé à Gala.
Toujours en 2010, il expliquait avoir commencé les démarches pour faire construire une maison au Brésil. L'artiste, qui avait succombé à de (trop?) nombreuses reprises aux sirènes de la chirurgie esthétique, avait semble-t-il tout prévu pour son héritage. "Je n'ai pas fait de testament, mais j'aimerais léguer tout mon argent aux enfants défavorisés. J'ai déjà prévu que la fille de ma soeur sera en charge de la succession et des droits d'auteur... Je souhaite aussi que ma maison au Brésil devienne un lieu de vacances destiné aux enfants qui ne peuvent pas s'en offrir... Peut-être me faudrait-il officialiser mes désirs en allant signer des papiers chez un notaire, mais, par superstition, je ne l'ai toujours pas fait", confiait-t-il en 2010.