C'est dans les dernières minutes de la Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie, le 17 mai 2018, que Mounir Mahjoubi avait fait son coming out public sur Twitter. Peu après, le secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargé du Numérique posait dans les pages de Paris Match, puis main dans la main sur le tapis rouge de l'Élysée avec son conjoint. Une médiatisation de sa vie privée qui n'a pas été sans conséquence...
"Mon rêve, c'est qu'on n'en parle plus", disait Mounir Mahjoubi en mai dernier sur BFMTV, alors qu'il était une nouvelle fois interrogé sur son coming out. C'est un sujet (heureusement pas le seul) sur lequel il a toutefois bien voulu revenir à l'occasion d'une interview accordée au magazine Closer. Évoquant la lutte contre l'homophobie, le membre du gouvernement de 34 ans a parlé de sa propre expérience. Il admet que ses photos avec son amoureux Mickaël Jozefowicz n'ont pas plu à tout le monde... "Hétérosexuel, je ne l'aurais peut-être pas fait. Mais parce que je suis avec un garçon, j'avais envie de dire très fort à quel point on est normaux. (...) Mais vous savez, j'ai beau avoir 34 ans, être amoureux de Mickaël, être ministre, le fait d'évoquer ma vie publiquement a pu susciter quelques tensions dans une partie de ma famille. L'homophobie contamine les familles", a-t-il confié.
Et Mounir Mahjoubi, qui est pacsé depuis trois ans avec son amoureux et partage avec lui un appartement dans le 18e arrondissement de Paris, d'aborder la question du mariage. Depuis 2013, les couples de même sexe peuvent aussi se marier grâce à la loi portée par Christiane Taubira et Dominique Bertinotti dans le précédent gouvernement du président François Hollande. "Il faut demander à Mickaël !", a-t-il rétorqué. Et alors que sa soeur Aïcha se dit voyante, celui qui ne cache rien de ses ambitions pour la mairie de Paris (face à la maire sortante Anne Hidalgo) refuse catégoriquement de lui demander son avis...
Thomas Montet