Loin de l'image que peuvent parfois lui donner les médias, c'est une Nadine Morano très éloignée de la politicienne vindicative habituée des débats qu'a rencontré le magazine Closer. La future quinquagénaire (le 6 novembre prochain) s'ouvre et parle de sa vie en tant que maman, et dévoile quelques pans de sa vie privée souvent occultés par sa fonction politique...
Maman politicienne
Et si le demi-siècle s'avance à grands pas, Nadine Morano n'en a cure, bien au contraire : "J'ai une philosophie 'Carpe Diem' : 'Profite du jour présent'. A 50 ans, j'espère être à la moitié de mon existence. Je me lance le défi d'être centenaire et en forme !" Une philosophie de vie qui l'a menée aux plus hautes sphères de l'État, puisqu'elle fut ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Mais si la politique est chronophage, Nadine Morano n'en a pas pour autant mis de côté ses enfants, Raphaël, Grégoire et Eléonore.
Elle même se définit comme "une mère aimante et attentive", "complice" tout en précisant qu'elle n'est pas "leur copine". "J'essaie de leur transmettre des valeurs de courage, de respect et d'engagement pour les autres", poursuit-elle, tout en reconnaissant que sa progéniture a souffert de son absence et de son engagement en politique qui ont fait d'elle une figure publique. "Difficile d'avoir une maman exposée dans les médias et, ensuite, d'aller à l'école avec certains professeurs engagés et militants. Ils en ont pâti, mais je suis sensible à leur solidarité sans faille à mon égard. Dans les épreuves, nous faisons bloc. Leur amour et leur soutien me sont indispensables pour faire de la politique", ajoute Nadine Morano.
Attaques et insultes
Et la conseillère régionale de citer les attaques dont elle a pu être l'objet : "J'ai rêvé d'être députée de la Nation, pas d'avoir une marionnette aux guignols de l'info qu'il faut malheureusement subir... Notamment parce que je suis issue d'un milieu modeste. Ils me le font payer et me raillent parce que mon père était routier. Ils ont tort : il avait beaucoup de classe et d'éducation, il ne m'a pas transmis cette vulgarité qu'ils essaient de me coller."
Même son de cloche lorsque revient l'affaire Guy Bedos, qui lors d'un se ses spectacles à Toul, où Nadine Morano s'était présentée aux municipales, avait traité cette dernière de "conne" et de "salope", entraînant une plainte pour injures publiques de la part de l'élue. Et malgré la lettre d'excuses tout en ironie de l'humoriste, Nadine Morano ne pardonne pas : "Son spectacle a été qualifié par nombre de participants comme 'ordurier'. Il s'appelle Rideau ! Et sa révérence sonne une fin de carrière pathétique."
Grand-mère heureuse
Heureusement, Nadine Morano peut compter sur le soutien des siens, et se consacrer à son rôle de grand-mère, son fils Raphaël étant l'heureux papa d'un petit Arthur. "C'est une émotion magique, confie-t-elle. Un bonheur différent d'avoir son propre enfant, mais aussi puissant ! Quand je regarde mon fils avec Arthur, je me dis qu'un jour je serai peut-être arrière-grand-mère et ça me remplit de joie."
Car la famille, c'est sacré chez Nadine Morano. Durant onze ans, son père, victime d'un AVC et lourdement handicapé, a vécu chez elle avec son épouse pour que la famille puisse le soutenir et l'accompagner jusqu'à sa mort : "La maladie a transformée notre existence, mais je crois qu'on ne s'est jamais donné autant d'amour. Ceux qui ont vécu cela savent de quoi je parle, c'est une épreuve difficile pour les aidants et ça demande beaucoup de sacrifices." Cette fanatique de karaoké adepte du gâteau napolitain rend également hommage à sa maman, qui s'est occupé des enfants et à qui Nadine Morano reconnait devoir sa carrière.
Et être d'un bord politique différend de celui de Ségolène Royal ne l'empêche pas d'éprouver un certain respect pour celle-ci. "Une femme courageuse et de convictions" au comportement exemplaire loin de celui de Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande qui a mis un certain temps à trouver sa place, qui a beaucoup choqué Nadine Morano : "Elle s'est donné l'image d'une femme jalouse et revancharde. Et les Français ne sont pas près de lui pardonner." L'exemple à suivre ? Carla Bruni-Sarkozy, dont le rayonnement à l'étranger est encore très présent : "Lorsque je voyage à l'étranger, je suis surprise de la comparaison qui est faite avec Carla Sarkozy, qui garde cette image, non seulement d'épouse, mais aussi de distinction et de générosité."
Nadine Morano, un entretien à retrouver dans Closer, le 18 octobre en kiosques