Le temps des polémiques est bel et bien terminé pour Valérie Trierweiler. Plus d'un an après l'arrivée au pouvoir de son compagnon François Hollande, c'est une première dame discrète et déterminée à défendre les causes lui tenant à coeur qui occupe désormais l'Élysée. Après une mission humanitaire au Mali ou encore sa présence au Conseil des Droits de l'Homme à l'ONU pour défendre le droit des femmes, Valérie Trierweiler préside vendredi 14 juin un colloque au Sénat sur les violences faites aux enfants. Invitée exceptionnelle d'Europe 1 à cette occasion, la première dame s'est confiée sur son engagement mais également sur son statut.
Au micro de Bruce Toussaint, Valérie Trierweiler était accompagnée de Céline Raphaël, auteur de La Démesure (Ed. Max Milo), dans lequel cette dernière raconte les violences que lui a infligées son père dans son enfance. Un ouvrage qui a bouleversé la première dame, au point de la mener à vouloir s'engager contre les violences faites aux enfants. "Oui, j'ai eu un choc mais je tiens à dire que je m'y intéressais auparavant, avant de lire le livre de Céline. Je suis allée visiter des foyers pour enfants placés et, quand vous croisez le regard de ces enfants, je peux vous dire que vous n'oubliez pas. (...) Mais je pense que c'est elle qui m'a convaincue de m'engager, oui", raconte-t-elle dans les studios d'Europe 1 Matin.
Valérie Trierweiler, qui a probablement retenu les leçons de ses erreurs passées, notamment avec la fameuse affaire du tweet qui avait fait dégringoler sa cote de popularité, reste désormais à sa place. C'est donc avec beaucoup d'humilité qu'elle évoque son engagement. "Si je peux aider, je le ferai bien volontiers. (...) Mais je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas, je ne suis pas une femme politique, je ne suis pas médecin. (...) J'aide à faire peut-être venir quelques médias mais je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas", explique-t-elle avec beaucoup de sincérité.
Discrète lors des voyages officiels, et engagée en tant qu'ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand, Valérie Trierweiler a définitivement pris ses marques, après ce qu'elle appelle "un an d'apprentissage". "Je crois que oui mais c'est aussi parce qu'en un an, j'ai rencontré des tas de gens formidables, je sais que c'est une formule consacrée mais c'est vrai : (...) des gens d'associations, des médecins... Je rencontre énormément de médecins et je suis vraiment épatée par ce qu'ils font", assure-t-elle.
Si Valérie Trierweiler a par le passé reconnu avoir commis quelques maladresses, elle regrette tout de même qu'on ne lui ait pas laissé prendre ses marques : "Je voulais qu'on me laisse le temps, on ne me l'a pas laissé, mais je l'ai pris. (...) Il m'a fallu le temps de prendre mes marques." Des temps difficiles aujourd'hui heureusement oubliés. "Il y a de très belles surprises dans cette vie donc, non non, je me réjouis d'être là où je suis aujourd'hui." Un rôle dans lequel elle s'épanouit, pour le plus grand bonheur de son compagnon François Hollande.