
Sandrine Rousseau est une personnalité très reconnue aujourd’hui. Députée écologiste à l’Assemblée nationale, la femme de 52 ans a accepté de se confier en exclusivité dans La Parole, nouveau format Webedia. Au cours de l’entretien, celle dont l’altercation avec Eric Ciotti a été filmée a levé le voile sur certains aspects de sa vie et pas forcément les plus simples. Comme beaucoup de personnes entrées dans la cinquantaine, Sandrine Rousseau a été confrontée au départ d’un parent. Pour elle, c’était en 2013. Après 18 ans passés à tenter d’éradiquer le cancer, sa mère perd la vie. Le début d’un autre combat pour Sandrine Rousseau.
C’est l’un des débats de société du moment : peut-on choisir de mettre fin à ses jours avec l’aide du corps médical quand les souffrances liées à une maladie sont trop difficiles à supporter et/ou que l’on se sait condamné ? Certains répondent par l’affirmative, appuyant sur le fait que chaque être humain a le droit de mourir dans la dignité comme Line Renaud et la regrettée Françoise Hardy, d’autres s’y opposent, mettant en avant un souci éthique et un manquement de valeurs. Sandrine Rousseau fait partie des défenseurs de la fin de vie assistée après avoir été témoin, impuissante, du départ terrible de sa mère.
Elle ne m’a pas dit au revoir
La suite après la publicité
Selon elle, il est primordial de laisser les personnes décider de mettre un terme à leurs souffrances quand elles sont touchées par des maladies parfois incurables. Elle avait déjà évoqué le sujet par le passé : la mère de Sandrine Rousseau luttait contre un cancer. “Elle voulait que sa vie s'arrête quand elle l'aurait décidé” avait-elle indiqué au micro de BFMTV. Dans le format La Parole, Sandrine Rousseau est revenue sur cette décision : “Quand elle a exprimé son souhait, c’était une décision qui venait de sa part, je l’ai respectée. Après quand elle a mis un exécution, ce souhait, quand elle s’est suicidée et qu’elle a attendu que je sois présente pour le faire, là ça a été une autre paire de manches.”
Sandrine Rousseau savait que sa mère voulait mettre fin à ses jours mais cela n’a pas rendu l’action plus facile à digérer : “Ça a été difficile, ça a été dur, très très dur. Elle avait fait des stocks de médicaments, elle a avalé tous les médicaments qui lui restait pendant que mon père venait me chercher au train, donc je ne l’ai pas revue consciente.” Elle précise néanmoins que sa mère a attendu qu'elle ne soit pas loin pour passer à l’acte : “Elle a choisi que je sois là et en même temps, elle ne m’a pas dit au revoir. Il y a des moments difficiles dans la vie, celui-là on a fait partie. C’est hyper compliqué de ne pas dire au revoir à sa maman. C’est hyper dur et surtout qu'elle aussi ne m’ait dit pas au revoir. Ni à mon frère ni à moi.”
Pour Sandrine Rousseau, pas de doute. Si les personnes désireuses d’avoir recours au suicide étaient accompagnées par le corps médical, la fin de vie de sa mère aurait été bien moins traumatisante : “Ce que je vais dire va peut-être paraître paradoxal mais c’est un moment très important de la vie la mort. Ça fait partie de la vie et soigner sa mort, le faire bien, c’est très important. Il y a plein de peuples où les ancêtres sont encore présents à la maison. Donc dire au revoir c’est vraiment rester dans une forme de connexion avec la personne qui est partie.”
L'intégralité de l'entretien de Sandrine Rousseau est à retrouver sur Youtube.