Dans l'enceinte d'un établissement consacré aux soins, l'hôpital Max-Fourestier de Nanterre, deux femmes âgées de 68 et 78 ans ont été violées dans leur lit le 27 juillet 2022, indique Le Parisien. Des agressions sexuelles qui ont eu lieu en pleine journée dans ce bâtiment des Hauts-de-Seine et le suspect est toujours en fuite. D'après les premiers éléments de l'enquête confiée au commissariat de Nanterre, l'auteur présumé de ces deux viols ne serait ni un patient, ni un membre du personnel hospitalier, comme le confirme le parquet de Nanterre, qui précise que l'enquête préliminaire se poursuit.
Le drame s'est produit alors que les patientes étaient allongées dans leurs lits, d'après un témoin indirect, Patrick, dont la tante de 84 ans était hospitalisée dans la même chambre que l'une des deux victimes, très choquée par ce qui s'est produit. "Malgré les appels à l'aide de ma tante, aucun membre du personnel hospitalier n'est venu et le violeur a pu prendre la fuite !, a déclaré Patrick au Parisien. Nous avons ensuite appris que dans une autre chambre une autre personne âgée avait aussi été violée par ce suspect, qui serait un patient du service de psychiatrie." Pour l'heure, le parquet de Nanterre n'a pas confirmé cette dernière information.
L'absence de réaction du personnel est révélatrice du manque de moyens de l'hôpital publique régulièrement pointé du doigt. Cet établissement cohabite au sein du Cash (Centre d'accueil et de soins hospitaliers) avec plusieurs structures pour les sans-abri et un service de psychiatrie. La direction assure avoir immédiatement réagi le jour des faits : "Dès la connaissance du premier évènement, le service de sécurité et les forces de police ont été immédiatement mobilisés." Des vigiles ont également été postés dans le couloir depuis et les mesures de sécurité ont été renforcées. Pour Malika Belarbi, responsable santé à la CGT 92, ce grave incident est lié au fait que le taux de contractuels et de précaires dans le 92 est le plus élevé de France : "Il y a un énorme turnover et on se retrouve avec des services quasi vides."