Le 8 juillet 2023, le petit Émile, deux ans et demi, avait disparu dans le Haut-Vernet. Pendant plusieurs mois, l'enquête semble piétiner. Jusqu'à ce fameux jour de mars 2024. Une promeneuse de 62 ans, Sadia, avait découvert des ossements dans un sentier du Vernet. "Je vois la petite boule, le crâne, tout blanc. Et il est centré, en plein milieu. Je me suis dit : 'Oh, c'est le petit Émile'", raconte-t-elle à France Info ce vendredi 27 septembre. Elle emporte le crâne avec elle en l'enveloppant dans un petit sac afin de ne pas y déposer ses empreintes et le dépose tout de suite à la gendarmerie. Les analyses des enquêteurs confirment : le morceau d'os appartient bien à l'enfant disparu. Une découverte qui avait redynamisé l'enquête.
En août dernier, "d'importantes avancées" avaient été faites, selon les informations d'une source proche de l'enquête, rapportées par Paris Match. Des analyses complémentaires ont été faites sur les ossements et les vêtements du petit garçon et le rapport a été rendu la semaine dernière selon La Provence. Toutefois, ces conclusions restent strictement confidentielles pour le moment. D'après les sources de nos confrères, "le dossier pourrait prendre un virage à 180 degrés". Les scientifiques seraient notamment capables de déterminer si le corps a été déplacé après le décès ou pas et ont essayé de déterminer si un ADN était présent afin de définir si la thèse criminelle est bien la bonne.
Suite à ces déclarations de la part du laboratoire, les hypothèses vont bon train. Si l'ADN retrouvé sur les ossements par le laboratoire privé d'hématologie médico-légale de Bordeaux ne correspond pas à celui de la famille, il devra être comparé à celui des habitants du hameau du Haut-Vernet. Particulièrement à ceux présents le jour de la disparition d'Émile.
Mais cela risque d'être compliqué, comme le soulève Maître Isabelle Colombani, l'avocate des grands-parents d'Émile, dans La Provence : "Le problème, c'est qu'on n'a malheureusement jamais pris l'ADN de tous les gens du Vernet et du Haut-Vernet." Ainsi, si l'ADN ne concorde avec aucun de ceux en possession de la police, il va être difficile de retrouver l'identité de l'individu en question. "A moins que celui-ci appartienne à quelqu'un de fiché", détaille l'avocate.