Un an après, le peuple de Nice s'est souvenu. Le 14 juillet 2016, au soir du feu d'artifice, un camion fou semait la terreur et la mort sur la Promenade des Anglais, tuant 86 innocents. Aujourd'hui, la ville, ses habitants, mais aussi la France toute entière, commémore. Les hommages ont débuté jeudi soir avec une messe pour les victimes, célébrée en présence notamment de Christian Estrosi dans la cathédrale Sainte-Réparate. Pour l'occasion, le maire de Nice – qui était en poste le soir du tragique événement – a marché côte à côté avec Eric Ciotti, le député et président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes.
Le lendemain, sous un soleil généreux, les deux hommes se sont rendus accompagnés de Georges-François Leclerc (le préfet des Alpes Maritimes) et de familles de victimes, sur la Promenade. Sur le Quai des Etats-Unis, ils ont ouvert l'hommage participatif où les Niçois et les visiteurs ont déposé des plaques de couleurs afin de réaliser un immense message long de 170 mètres.
Le maire de Nice, cette fois-ci accompagné de sa femme Laura Tenoudji – que l'on a vue très enceinte – a ensuite pris part à l'hommage pendant l'après-midi à auquel ont assisté Emmanuel Macron, François Hollande, Nicolas Sarkozy ou encore Albert II de Monaco. Au côté de sa compagne, laquelle est arrivée au bras de Brigitte Macron, Christian Estrosi a pris la parole, la gorge visiblement nouée. "Avec tous ceux qui étaient là, nous n'oublierons rien de cette monstrueuse tragédie", a-t-il promis en se souvenant des innocents et surtout des enfants qui ont péri.
Il a également décoré de la Légion d'Honneur Franck Terrier, le "héros au scooter" qui a tenté de stopper le camion et son conducteur lors de sa course sanglante.
Très ému par l'hommage fait à sa ville, Christian Estrosi a assisté, le soir venu, au lâcher de 86 ballons blancs. "Nous avons montré au monde entier hier que là où la France a été frappée un 14 juillet 2016, la France, le 14 juillet 2017, était debout, à Paris, à Nice et autour de nous, dans chacune des 36 000 communes de France, s'est satisfait le républicain au micro de RTL. C'était un an après, tout simplement, un tas d'images d'horreurs qui revenaient au fond de moi et en même temps peut-être une image de sérénité parce qu'hier soir, avec ces 86 ballons, c'est le moment où l'on se dit qu'il y a le deuil. Ces ballons illustrent et incarnent ces âmes qui nous demandent de veiller à ce que, dès ce matin, la vie reprenne le dessus."