Trois mois se sont écoulés depuis le terrible drame. Le 14 juillet 2016, 86 personnes perdaient la vie sur la promenade des Anglais, à Nice, lors du traditionnel feu d'artifice de la fête nationale. Une grande cérémonie, retransmise en direct sur plusieurs chaînes, a été organisée ce samedi 15 octobre pour leur rendre hommage.
Comme il l'avait fait pour les victimes des attentats de Charlie Hebdo, Julien Clerc a interprété son poignant Utile, titre engagé écrit en 1992, sur la Colline du Château de Nice, où 2 000 personnes étaient rassemblées. Parmi elle, le président de la République François Hollande, le maire de Nice Christian Estrosi ou encore le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, l'ex-chef de l'état Nicolas Sarkozy, le prince Albert II de Monaco, Bruno Le Maire, François Fillon, Alain Juppé et Najat-Vallaud Belkacem. Marine Le Pen et sa nièce Marion Maréchal-Le Pen étaient également présentes.
A peine les quelques notes d'Utile ont-elles retenti que la ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche a été submergée par l'émotion, apparaissant avec des larmes coulant sur sa joue. Maman de jumeaux prénommés Louis-Adel et Nour-Chloé (7 ans et demi), et elle ne compte pas s'arrêter là, Najat-Vallaud Belkacem s'est, sans aucun doute, imaginée à la place des familles endeuillées...
Votre tort, notre tort : vouloir être en famille
L'émouvante prestation de Julien Clerc, saluée par des applaudissements, est intervenue juste après le bouleversant témoignage de Cindy Pellegrini, dont la famille a très durement été touchée par l'attentat de Nice. La jeune femme a perdu six proches le 14 juillet dernier. "En ce 14 juillet 2016, vous vouliez simplement admirer le ciel, et non pas le rejoindre. Votre tort, notre tort : vouloir être en famille, entre amis, à la terrasse d'un café ou d'un restaurant. Votre tort, notre tort : vouloir profiter de cette belle fête nationale qu'est le 14 juillet. Cette date si symbolique qui a consacré trois principes fondamentaux de notre République. Liberté, égalité, fraternité a pris tout son sens ce soir-là", a-t-elle débuté.
"Liberté : ce soir-là, vous vous sentiez libres. Libres de vivre. Libres de profiter d'une belle soirée d'été dans cette célèbre baie qui porte désormais si bien son nom : la Baie des Anges. Égalité : ce soir-là, vous étiez tous égaux : chrétiens, juifs, musulmans, de toutes nationalités face à ce camion fou (...). Fraternité : ce soir-là, ce mot a pris tout son sens. Des pompiers, des soignants, des gendarmes, des policiers, mais aussi des hommes qui, par leur acte héroïque, ont permis de sauver des centaines de vies. Nous, familles de victimes, nous vous en remercions", a-t-elle poursuivi, la voix vibrante.
De son côté, François Hollande a déclaré que ce qui a été frappé le 14 juillet, c'est "l'unité nationale", assurant que "l'entreprise maléfique des terroristes "échouerait".