Omniprésent dans les médias, sous les lumières du petit écran, Nicolas Bedos n'économise pas vraiment ses mots. Et c'est tant mieux. L'auteur humoriste et comédien se dévoile un peu plus dans les pages de Psychologies magazine, dont il assure la couverture. Fort et endurant dans la petite lucarne, il baisse enfin la garde pour confier ses petits secrets. Extraits.
Petit, Nicolas évolue dans un milieu qui le chouchoute. Ce qui ne l'empêche pas d'être tourmenté et en proie aux doutes. "J'étais un petit prince. Très aimé, très gâté, très inquiet. J'avais une mère superbe, un père délicieux, nous vivions dans une maison pleine de charme. Et pourtant, la nuit, quand je me retrouvais seul, une flopée d'idées de merde m'assaillait : pourquoi moi ? Est-ce que ça va durer ? Est-ce que je profite suffisamment de cette chance ?" dit-il. Un cocon certes solide mais qui ne l'aura pas protégé de ses démons et ses tourments.
Et pour le magazine, il accepte volontiers de revenir sur ses relations familiales, particulièrement avec ses parents et ses soeurs : Mélanie, née d'une précédente relation de Guy Bedos, et Victoria, nouvelle étoile du cinéma et discrète auteur du succès La Famille Bélier qui fera ses premiers pas devant la caméra.
"Pendant très longtemps, on ne s'est pas calculés. Je l'ai redécouverte à 23 ans !", lâche Nicolas au sujet de la pétillante et ravissante Victoria. Une relation qu'il chérit, et qui tranche avec les liens qui l'unissent à sa demi-soeur, Mélanie. "J'étais souvent scotché à Mélanie, son drame c'était d'être née 'par hasard' de la 'mauvaise' mère puisque notre père était fou amoureux de la mienne. Elle m'adorait autant qu'elle me détestait. Vers l'âge de 17 ans, elle a basculé dans la schizophrénie", confie-t-il.
Proche d'eux, l'écrivain accepte aussi de se livrer sur ses célèbres parents, Joëlle Bercot et Guy Bedos. Au sujet de son père, il déclare : "On se veut du bien. Sa célébrité m'a pesé. La réciproque est peut-être vraie maintenant. On passe des caresses aux griffures. Sur plein de sujets, je l'exaspère. Mais bon, tant que ça se termine par un baiser !"
Fragile, Nicolas Bedos revient également sur son adolescence marquée par des TOC. "Ils m'ont rendu la vie impossible à partir de 16 ans. Je portais des gants en classe, je me lavais cinq fois par jour, je désinfectais mon bureau, je ne supportais pas le contact des corps, je comptais tout trois fois... Vers 20 ans, ces obsessions, ajoutées à quelques excès de psychotropes et à de gros doutes existentiels m'ont envoyé valdinguer dans le décor. Parano, dépression, la complète", poursuit-il.
Amoureux des femmes auprès de qui il a beaucoup de succès, Nicolas Bedos examine ses échecs amoureux : "Il arrive à un moment où, après quelques années, je me dis 'elle est merveilleuse, mais ce n'est pas la bonne'. Je serais bien en peine de vous dire ce que j'estime être la bonne mais voilà... Et aussi parce que l'inverse m'est arrivé, je n'étais pas le bon."
Interview à retrouver en intégralité dans le magazine Psychologies, en kiosques.