Spencer Elden n'a pas obtenu ce qu'il attendait de la justice. Largement critiqué sur la Toile suite à sa plainte déposée en août 2021 devant un tribunal de Los Angeles pour pédopornographie en raison de la photo de lui, alors bébé tout nu dans une piscine, sur la pochette de Nevermind (1991) du groupe Nirvana, il a été débouté.
Lundi 3 janvier 2022, la justice a donc envoyé bouler Spencer Elden en raison d'un micmac judiciaire, relate le Guardian. Et le jeune homme ne peut s'en prendre qu'à lui. En effet, son équipe juridique avait jusqu'au 30 décembre pour faire opposition à la demande de rejet de la plainte formulée par la partie adverse. Comme les représentants légaux de Spencer Elden n'ont pas respecté les délais, le juge a tranché. Mais ce n'est pas encore fini pour autant.
Il a ainsi été débouté, pour le moment, de sa demande de dédommagement, lui qui réclamait pas moins de 150 000 dollars aux dix-sept personnes citées dans sa plainte ! Le juge en charge du dossier, Fernando M. Olguin, a choisi de rejeté l'affaire "avec autorisation de modification". Ainsi, le plaignant peut faire appel et dispose de dix jours pour cela. Mais en tentant de faire réétudier sa demande, il devra débourser de plus amples frais d'avocat avec le risque final de définitivement perdre et d'avoir ainsi dépensé de l'argent pour rien... De leur côté, les avocats de Nirvana ont jusqu'au 27 janvier pour répliquer.
Spencer Elden, qui n'avait que 4 mois lorsque la photo de lui bébé a été prise, avait de toute évidence l'espoir de se faire beaucoup d'argent dans cette affaire et n'a pas hésité à se ridiculiser en attaquant les ayants-droits de Nirvana pour pédopornographie. Il estimait que la photo le montrant nu relevait de l'exploitation sexuelle... En 2016, il avait pourtant de son plein gré accepté de rejouer la photo culte de Nevermind, écoulé à 30 millions de copies dans le monde. "Elden a passé trois décennies à profiter de sa notoriété d'auto-proclamé 'bébé Nirvana'", n'ont pas manqué de tacler les avocats de l'équipe adverse.
Se disant victime de traumatismes suite à la médiatisation de cette photographie, Spencer Elden voulait une réparation financière. La plainte avançait notamment que les accusés avaient "sciemment produit, possédé, commercialisé et fait la promotion de pornographie juvénile mettant en scène Spencer Elden, et ont sciemment reçu de l'argent en retour."