Nora Hamzawi évoque différents sujets quand elle est sur scène comme la trentaine et ses galères ou la maternité. Mais il y en a un qui est plus délicat à aborder pour l'humoriste de 38 ans : celui de sa famille. Interrogée par Télérama, elle a fait de touchantes confidences sur son défunt papa.
De retour avec un nouveau spectacle qui porte son nom, l'ancienne chroniqueuse de Quotidien (TMC) s'est livrée comme jamais auprès de nos confrères. Quand on lui a demandé dans quelle famille elle avait grandi, Nora Hamzawi n'a pas caché que c'était "délicat d'en parler". "J'ai grandi dans une famille dysfonctionnelle. Préservée mais chaotique. Ma mère était veuve avec quatre enfants. J'avais un an et demi quand mon père est mort. Il avait fait en sorte de nous mettre à l'abri matériellement, mais l'ambiance était dépressive, et moi, la petite dernière, j'ai tout de suite senti que mon rôle était d'alléger l'atmosphère. Je ne pouvais servir qu'à ça", a-t-elle précisé.
Cette perte tragique n'a malheureusement pas resserré les liens avec les parents de son papa, bien au contraire. "Le chaos familial à la suite du décès de mon père nous a écartés de mes grands-parents paternels", a-t-elle déclaré. Elle ne connaissait en plus pas ses grands-parents maternels, car sa maman a été élevée dans un pensionnat catholique au Liban dès son plus jeune âge et s'est éloignée d'eux. "Sans doute pour préserver notre mère, nous ne lui posions jamais aucune question sur son passé. Si j'ai eu tant besoin de faire une thérapie, c'est parce que je ne sais absolument pas d'où je viens. J'ai fini par accepter ce flou, ces mystères dans ma vie. L'avantage de cette éducation au jour le jour est que je n'ai eu aucun modèle, je n'ai obéi à aucune autorité. De 5 à 18 ans, je n'ai été que dans l'imagination. Dans l'attente d'être libre. De pouvoir enfin faire mes preuves", a-t-elle conclu. Des preuves que la jeune maman a largement faites depuis en enchaînant les projets sur scène, à la radio ou encore au cinéma.
En 2015 déjà, à l'occasion d'une interview pour le JDD, Nora Hamzawi évoquait la mort de son papa et les incidences que cela a eu sur sa personnalité : "Je n'ai pas de papa. Le mien est mort quand j'avais un an. Nous avons alors emménagé dans le 16e. De l'extérieur, ça avait l'air bien. De l'intérieur, c'était une famille en deuil. Ma mère avait choisi cet immeuble parce qu'il y avait des amies de son pensionnat catholique au Liban. Ça la rassurait (...) J'ai grandi avec plein de névroses. Avoir une enfance triste pousse à vouloir créer la vie la plus gaie possible."
L'intégralité de l'interview est à retrouver dans l'édition du 22 juillet 2021.