Elle ne laissait personne indifférent. Annie Cordy est morte vendredi 5 septembre à l'âge de 92 ans, à Vallauris. C'est sa nièce Michèle Lebon qui avait annoncé la triste nouvelle à l'AFP : "Elle a fait un malaise vers 18h00. Les pompiers sont arrivés très vite, ont tout tenté pour la ranimer. Elle est partie en quelques minutes".
La meneuse de revue, chanteuse et actrice belge a marqué de nombreuses générations avec ses tubes Tata Yoyo, La bonne du curé et Cho Ka Ka O, mais également au cinéma dans les films Rue Haute, La Vengeance d'une blonde, Disco et Pocahontas (elle doublait l'inoubliable Grand-mère Feuillage).
C'est donc tout naturellement que de nombreuses personnalités et anonymes se sont rassemblés samedi 12 septembre à Cannes pour une cérémonie en plein air. Sa nièce a ouvert le bal des discours : "Tu es mon exemple de modestie, de discrétion, de générosité. Tu m'as épatée par ta sagesse, ton bon sens et ton incroyable lucidité (...) Nous sommes tous là, ici en plein air, tous réunis. Nous ne t'oublierons pas et nous sommes très nombreux."
Le parolier Claude Lemesle a pris la parole au noms de tous les auteurs francophones qui ont "eu l'honneur" de travailler avec elle. Virginie Hocq et les Frères Taloche ont eux aussi salué la mémoire d'Annie sur scène.
Plus de 500 proches et fans étaient présents pour lui dire adieu. Parmi eux, Laurent Mariotte, Michèle Torr, Hervé Vilardherv, Dave, Roland Magdane, Mathieu Spinosi (qui a joué avec elle dans Les Souvenirs), Gérard Louvin, Florence Fel et Charlotte Julian.
L'AFP précise que son cercueil était encadré sur la scène de deux grands portraits de l'artiste ainsi que d'innombrables gerbes de fleurs notamment de la famille de Luis Mariano ou de l'ex-roi belge Albert II. À Bruxelles d'ailleurs, le métro lui rendait hommage à sa façon, en diffusant toute la journée une sélection de ses chansons dans les stations.