Ce mardi 7 juillet, la République enterrait l'un de ses plus illustres représentants. Charles Pasqua, décédé le 29 juin dernier, voyait la droite gaulliste lui rendre un dernier hommage en la cathédrale Notre-Dame du Puy à Grasse, sa ville de naissance. Parmi eux, Nicolas Sarkozy, pour qui le sulfureux politicien était plus qu'un proche, et son épouse Carla Bruni-Sarkozy.
Sous le soleil, et en présence de nombreuses figures politiques de droite, Charles Pasqua a reçu un dernier hommage de la part de ses proches et collaborateurs. Décédé le 29 juin dernier à l'âge de 88 ans à l'hôpital Foch de Suresnes, le sulfureux politicien, connu pour sa verve, ses formules chocs, ses démêlés avec la justice dans les dernières années et son gaullisme de la première heure, était enterré ce mardi 7 juillet à Grasse. Il devait rejoindre après la messe le caveau de famille du cimetière Sainte-Brigitte où repose son fils, dont la mort récente l'avait beaucoup affecté.
Devant les 400 personnes venues rendre un dernier hommage à cette figure emblématique de la droite gaulliste, Nicolas Sarkozy a pris la parole pour saluer la mémoire d'un d'homme à qui il avait ravi la mairie de Neuilly en 1983, avant de devenir un de ses plus proches amis. "Charles Pasqua était un homme réservé, droit, courageux, qui ne trahissait pas, qui respectait sa parole", a déclaré le patron des Républicains, ex-UMP, venu avec son épouse Carla Bruni. S'adressant à la veuve de Charles Pasqua et à ses deux petits-fils, il a évoqué "un serviteur intransigeant de la France", qui "aimait les gens" : "Il venait du peuple et il était aimé du peuple (...) Il était attaqué parfois durement, il n'a jamais répondu durement." Et Nicolas Sarkozy de conclure, soulignant la volonté de l'ancien résistant entré dans la clandestinité à 16 ans de faire place aux jeunes : "Charles a beaucoup compté dans ma vie."
Au côté de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy, Bernadette Chirac était venue seule, son époux Jacques "dont la santé n'est pas très brillante" étant absent. Malgré une brouille entre les deux hommes qui durait depuis les présidentielles de 1995 et qui avait vu Charles Pasqua choisir Edouard Balladur plutôt que Jacques Chirac, l'épouse de ce dernier, au bras du député-maire de Nice Christian Estrosi, a confié qu'il allait "terriblement nous manquer"...