C'était le premier grand rendez-vous des "Républicains". Hier, samedi 30 mai, l'ex-UMP s'est retrouvée pour un congrès fondateur à Porte de la Villette. L'occasion pour les ténors du mouvement de se rassembler et de défiler un à un à la tribune devant des militants chauffés à bloc - il y a eu plus de 50 orateurs - pour terminer par son président Nicolas Sarkozy qui a pu compter sur l'inconditionnel soutien de son épouse Carla Bruni-Sarkozy, particulièrement attentive au premier rang.
"Nicolas, Nicolas !"
En dépit d'une polémique et même d'une action en justice - on accusait Nicolas Sarkozy de vouloir "s'approprier un bien commun" avec ce nom - les "Républicains" sont bel et bien nés. Une naissance dans la douleur mais définitivement actée hier lors du congrès fondateur qui a renforcé Nicolas Sarkozy et consolidé son image de rassembleur de la droite. Célébration des valeurs du parti et notamment de la famille, éloge du mérite et du travail, vision de sa République "de confiance" mais surtout long réquisitoire contre François Hollande - alias "Moi je", le candidat défait en 2012 a été acclamé - contrairement à François Fillon et Alain Juppé, hués par une partie du public - après 40 minutes de discours par plus de 10 000 militants acquis à sa cause, dont 83,2% ont approuvé le changement de nom du parti. Mais Nicolas Sarkozy - il a appelé chacun et chacune par son prénom pendant son discours - a su faire taire les divergences et s'est avancé en rassembleur. Le nom d'Eric Woerth, qui vient d'être blanchi par la justice , a été longuement applaudi quand Nicolas Sarkozy l'a prononcé. Tout ce qui compte comme noms à droite était là, au premier rang. Une vraie famille recomposée qui a présenté un front uni.
Carla Bruni-Sarkozy, soutien numéro un
Et parmi ceux-là, une certaine Carla Bruni-Sarkozy. Particulièrement fière de son homme au premier rang, où elle était assise entre son Nicolas et ce qui pourrait être son futur rival pour 2017, Alain Juppé, la maman de Giulia (3 ans), déjà là en février pour le Conseil national de l'UMP à la Maison de la Mutualité, a montré que Nicolas Sarkozy avait toujours toute sa confiance en portant un t-shirt blanc indiquant au dos "l'alternance est en marche". Preuve qu'en dépit des affaires judiciaires et un récent sondage du Parisien affirmant que 72% des Français seraient contre sa candidature en 2017, la chanteuse et ambassadrice Bulgari croit dur comme fer au come-back gagnant de son mari, qu'elle est visiblement prête à soutenir bec et ongles dans ses prochaines batailles. Comme la présidentielle ? Nul doute que l'ancien président pourra encore et toujours compter sur sa belle.