En 1997, la carrière d'Olivier Chiabodo a été entachée par un scandale. L'ex-animateur d'Intervilles était accusé de triche : il aurait favorisé une ville au détriment d'une autre lors d'une épreuve. Vingt ans plus tard, le présentateur télé riposte et annonce auprès de nos confrères du Parisien qu'il porte plainte pour harcèlement moral. Et, ce mardi 26 septembre, TF1 révèle via un communiqué qu'il entreprend une action en justice contre l'animateur pour dénonciation calomnieuse.
"Olivier Chiabodo a fait savoir à divers organes de presse qu'il a déposé contre son ancien employeur, TF1, une plainte pour harcèlement moral auprès du procureur de la République de Nanterre. TF1 rappelle que ces déclarations s'inscrivent dans un contexte de litige prud'homal qui oppose l'entreprise à Monsieur Chiabodo, consécutif à son licenciement en janvier dernier. Dès que TF1 aura pris connaissance des termes de la plainte, elle engagera à l'égard de Monsieur Chiabodo une action en dénonciation calomnieuse", peut-on lire.
"J'ai 54 ans, j'ai atteint l'âge mûr et je n'ai plus l'envie d'être le paria que l'on met au piquet. TF1 a joué avec moi et ma famille durant vingt ans. J'ai été banni. Ma femme était enceinte de huit mois lorsque le scandale a éclaté. Cette tricherie est restée dans les annales de la télévision", déplore alors Olivier Chiabodo. Seulement, "compromettre l'avenir professionnel d'un salarié, c'est du harcèlement moral", poursuit-il. Et d'expliquer : "Ce n'est pas moi qui le dis mais la loi." Fatigué de passer pour un homme malhonnête, l'animateur estime qu'il "est temps [qu'il] rétablisse [son] honneur".
Il fallait maintenir le suspens jusqu'au bout
Lors de ce même entretien, Olivier Chiabodo dénonce les pratiques de la production d'Intervilles à l'époque. "On trichait sans arrêt, lance-t-il. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est mon ex-producteur Gérard Louvin en personne dans le livre Le Jackpot des jeux télé, de François Viot." Et d'ajouter : "Il fallait maintenir le suspens jusqu'au bout, quitte à ajouter un peu de savon noir sur la planche pour que le candidat en tête tombe. Les règles se faisaient et se défaisaient au fur et à mesure du direct. C'est Gérard Louvin qui prenait seul la décision d'éliminer certains candidats ou de complexifier les épreuves. Sur les tournages, j'avais une oreillette et j'obéissais à ses ordres."
C'est alors en suivant les consignes de son producteur qu'Olivier Chiabodo a favorisé le candidat du Puy du Fou en 1997. L'animateur précise même que le candidat en question était plus ou moins lié à Gérard Louvin.
Pour rappel, Olivier Chiabodo avait été licencié de TF1 pour faute grave après la polémique de tricherie. Un licenciement qui avait été annulé par les prud'hommes en 1998, engendrant la signature d'un accord de confidentialité entre les deux parties. L'animateur a en 2006 été réembauché avant d'être une nouvelle fois écarté de la chaîne en janvier 2017.