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Chaque semaine, quatre à sept invités sont conviés par Laurent Ruquier dans le fauteuil d'On n'est pas couché, pour évoquer leurs sorties culturelles, réagir à l'actualité et faire face aux polémistes... Ils sont d'ailleurs nombreux à avoir officié dans l'émission : le regretté Michel Polac, Eric Zemmour ou Eric Naulleau, il fut un temps. Natacha Polony, Audrey Pulvar ou encore Aymeric Caron ont également oeuvré. Désormais, Léa Salamé et Yann Moix officient. Pour ce dernier, qui ne fait pas l'unanimité chez les téléspectateurs à l'instar de son prédécesseur Aymeric Caron, devenir intervenant dans l'émission de Ruquier a changé sa vie par bien des aspects...
Invité dans Le Grand Direct des médias sur Europe 1, ce vendredi 6 novembre, l'écrivain et réalisateur raconte comment le contact avec le public a évolué... Et pas forcément dans le bon sens du terme. "Je trouve que les gens sur écran, derrière leur pseudo, sont beaucoup plus violent que dans la rue. Comme si l'humanité se divisait en deux : le comportement sur internet et dans la vie réelle. Un même individu peut vous agonir d'injures le matin, et s'il vous croise, vous dire : 'C'était super hier !' Il faut faire la moyenne des deux", analyse Yann Moix avec justesse.
Cependant, il y a tout de même une partie du public qui, même dans la rue, ne mâche pas ses mots : "Hier, je suis sorti dans la rue et me suis fait traiter de collabo. C'est très intéressant ! En ça, oui, ma vie a changé quelque peu. Avant, on ne me traitait pas de collabo...", poursuit-il.
Pour limiter les réactions violentes du public, Yann Moix s'impose une forme de diplomatie à l'égard de ses interlocuteurs, bien plus à nos époques que s'il avait officié quelques années en arrière. "On est dans une société où chaque mot et chaque phrase est comme une mine antipersonnel sur laquelle on peut exploser lorsqu'on pose le pied", explique le polémiste d'On n'est pas couché, clairvoyant. Ainsi a-t-il mis en place un système de filtre pour éviter ce qu'il qualifie de "retombées radioactives" des mots : "Il faut avoir une pensée suffisamment structurée pour intégrer cette donnée qui n'était pas la même il y a 10 ou 15 ans. C'est un phénomène qu'il faut prendre en compte : ne pas blesser les gens, ni les humilier."
Peut-être Yann Moix est-il plus consciencieux sur la question de la sensibilité des invités que ne pouvaient l'être, en leur temps, Zemmour et Naulleau...
Joachim Ohnona