Il donne toujours l'impression d'aimer le conflit, que le ton monte. Pascal Dupraz dit pourtant qu'il n'y a "pas plus aisé" que lui. Et c'est effectivement posé, dans sa tenue d'entraîneur du TFC (Toulouse Football Club) que l'ennemi de Christophe Dugarry (et tant d'autres) s'est confié avec sincérité sur la chaîne L'Equipe.
A plusieurs reprises, le leader de 54 ans a évoqué son passé, ses casseroles et les événements qui ont marqué son existence, sans avoir peur d'avouer, avec une sincérité qu'on lui connaît peu, que sa vie a pris une toute autre tournure le jour où ses parents sont partis, beaucoup trop vite.
Quand la question "C'est quoi votre plus gros boulet ?" lui est posée, Pascal Dupraz n'hésite pas une seconde. "Mon plus gros boulet c'est de ne plus avoir mes parents", avoue-t-il, avant de revenir avec émotion sur la mort brutale de sa maman. "Quand vous perdez votre mère à 58 ans, en l'espace de 6 mois. Votre maman a mené une vie d'ascète, jamais d'exposition au soleil, ou très peu, très peu d'alcool, très peu fumé. Et puis vous apprenez, parce qu'elle vous le dit, qu'elle a un cancer et qu'elle joue les prolongations de sa vie... Ça fait mal", s'épanche-t-il, les yeux rougis.
Pascal Dupraz n'a pas seulement perdu sa mère, mais aussi celui qu'il appelle encore son "guide", son père. "Qui vous a inspiré pour jouer au foot, qui n'avait que 20 ans de plus que vous... Mon père avait 72 ans. Il était en pleine forme et il est mort aussi en quatre mois", confie-t-il, sans vouloir tomber dans la "sensiblerie".
Passé par un parcours semé d'embûches - il a été débarqué de son poste d'entraîneur de l'Evian Thonon Gaillard FC en juin 2015 après huit saisons passées au club avant d'être recruté par Toulouse - et de belles frayeurs - il a été victime d'un malaise en plein entraînement en mars 2019 -, Pascal Dupraz a révélé vouloir mettre un terme à sa carrière d'entraîneur prochainement. Le coup de sifflet final est prévu pour ses 60 ans, soit dans six ans.