"Les journalistes salissent l'islam, sont amateurs comme Pascal Praud (salope). Ça mérite une balle dans le cervelet, le canon au fond de la bouche", chante le rappeur Sneazzy dans son titre Zéro détail, sur lequel il collabore avec Nekfeu. Des menaces de mort qui ont fait réagir Pascal Praud ce lundi 9 mars 2020 à l'antenne de son émission L'Heure des pros sur CNews.
"Figurez-vous que je connais assez peu le rap. J'ai découvert ce week-end un clip dans lequel deux rappeurs me proposent une fin assez cruelle", déclare l'animateur qui se dit "assez étonné" car les débats sur l'islam sont courants dans son émission. "C'est une méthode de discussion assez expéditive qu'ils me proposaient là. Et on me dit que ces paroles qu'ils ont prononcées tombent sous le coup de la loi, poursuit-il. Les menaces de mort qu'ils ont proférées sont punies sévèrement : cinq ans de prison et 45 000 euros d'amende. Donc, aujourd'hui, je réfléchis à la suite à donner à ces menaces."
Ces paroles ont semble-t-il touché les proches de Pascal Praud. À l'antenne, alors qu'il souhaitait un bon anniversaire à son père qui célèbre ses 85 ans ce lundi 9 mars 2020, l'ancien dirigeant du FC Nantes s'est voulu rassurant, indiquant face caméra que "tout va bien". "Nous, on est des grands garçons. Mais l'entourage est parfois un poil ébranlé", a-t-il confié, faisant le lien avec les menaces dont il est la cible.
S'il hésite encore à porter plainte, Pascal Praud sait d'ores et déjà que Sneazzy et Nekfeu, tous les deux ex-membres du groupe 1995, ne seront pas invités à s'exprimer sur le sujet dans L'Heure des pros, émission qui aborde des thèmes de société parfois délicats. "Il n'y aura pas d'invitation", assure l'animateur de 55 ans qui précise que cette décision a été prise avec Serge Nedjar, patron de la chaîne.
Quelques heures avant de prendre l'antenne, Pascal Praud, contacté par nos confrères du Parisien, s'était dit "stupéfait" par l'affaire. Dans la foulée, il avait remercié sur Twitter les internautes pour leur soutien. Un message "liké" plus de 10 000 fois à l'heure où nous écrivons cet article.