Depuis son lancement en 2006, Pékin Express s'est imposée comme l'une des émissions phares de M6 grâce à ses candidats devenus emblématiques, mais aussi grâce à Stéphane Rotenberg, le présentateur. Ceux dont on ne parle jamais en revanche, ce sont les caméramans. Pourtant, ils suivent pendant des jours et des jours le même rythme intense de la compétition, avec une caméra pesant quatorze kilos sur les épaules.
Nos confrères de Ouest France ont décidé de leur donner la parole et de partager leur point de vue vis-à-vis du tournage. Christophe Bonet a par exemple travaillé sur les dix dernières saisons de Pékin Express. "On est les candidats invisibles", reconnaît-il. Et pour lui de souligner l'effort exceptionnel que lui et ses collègues doivent fournir : "On court deux fois plus. Suivre les candidats, c'est les filmer de dos, de face, de profil..."
Être caméraman sur ce type de programme, c'est aussi parfois aller à l'encontre des choix des candidats et prendre des décisions pour eux. Notamment lorsqu'il s'agit de trouver un véhicule. "Il m'est arrivé d'interdire de monter parce que le conducteur était ivre", a confié Christophe Bonet.
Mais malgré quelques désagréments, l'aventure Pékin Express pour ce dernier, c'est surtout l'opportunité de vivre des instants exceptionnels à travers le monde et l'occasion de faire des rencontres. "La plus belle saison, la plus physique aussi, a été La route des grands fauves (en 2011). On a gravi le Kilimandjaro. J'étais avec Ludovic et Samuel", s'est-il souvenu en faisant référence aux frères inoubliables et vainqueurs de la saison 8 (2012). Un binôme très énergique qui demandait une bonne condition physique pour les accompagner. "On change de candidats à filmer pour ne pas créer d'affinités mais je les ai beaucoup suivis eux parce qu'ils couraient dans tous les sens, personne ne voulait y aller !", révèle Christophe Bonet, lequel assure avoir heureusement un bon cardio et des "jambes qui (l')aident bien". Ce tournage lui avait tout de même valu de perdre six kilos...