Il y a déjà un peu plus de quatre ans, Philippe Gildas nous quittait à l'âge de 82 ans. Journaliste et animateur inoubliable de l'émission Nulle part ailleurs, il succombait à un cancer qui s'était déclaré sur le rein gauche. Le grand ami d'Antoine de Caunes laissait ainsi derrière lui ses trois enfants nés d'un premier mariage, Gildas, Hervé et Christophe, mais aussi celle qui l'aura accompagné pendant trente-six ans et jusqu'à la fin de sa vie : sa femme Maryse Gildas.
Et depuis sa disparition, l'ancienne figure d'Europe 1 âgée de 82 ans s'efforce de lui rendre hommage comme elle le peut. C'est pourquoi elle a répondu favorablement à l'invitation de Faustine Bollaert pour participer à son émission de témoignage Ça commence aujourd'hui (France 2). Maryse Gildas est apparue dans le numéro diffusé ce mercredi 1er février 2023 appelé Jean-Pierre Marielle, Philippe Gildas, Gérard Blanc : elles étaient mariées à une star.
Là, je sais que c'est foutu
"Ça a été l'amour de ma vie", a-t-elle avoué à l'animatrice, reconnaissant avec amusement avoir tout aimé chez lui "sauf sa mauvaise foi qui était terrible". Et c'est sans doute parce qu'elle l'aimait autant que Maryse a décidé de cacher à Philippe Gildas qu'il était gravement malade. "Je l'ai appris en janvier 2018, et il est parti en octobre. En janvier, on part en Tanzanie, on avait un très beau lodge et on était là depuis 3-4 jours donc on se repérait bien déjà. Puis, un soir il me dit 'je vais aller chercher ma caméra' et il ne revient pas. C'est là que j'ai vu qu'il était désorienté. Quand on est revenu à Paris, il mangeait beaucoup moins, il commençait à maigrir...", s'est-elle difficilement souvenue.
À ce moment-là, Maryse Gildas devient inquiète et décide d'emmener son mari faire un scanner, lequel révèlera la tumeur sur son rein gauche. Une tumeur qui avait déjà touché le cerveau. "Donc là, je sais que c'est foutu", confie-t-elle. Elle en fera un secret : "Je ne lui ai pas dit ! Il était en train de se rhabiller et moi j'étais toute seule dans le bureau. Je ne lui ai pas dit parce qu'il ne souffrait pas et il était encore lucide". Rapidement, Philippe Gildas se fait tout de même soigner à l'hôpital par luminothérapie. Mais en vain. "C'était des injections toutes les trois semaines et il pouvait repartir en Corse, mais il ne pouvait plus marcher". Son état avait beau se dégrader, "il n'a jamais su ce qu'il avait" ni qu'il était condamné, assure Maryse. Une décision qu'elle ne regrette pas tant Philippe Gildas "délirait" à la toute fin de sa vie.