Si le dimanche c'est l'occasion de recharger les batteries en ne faisant pas grand-chose, c'est aussi un jour un peu déprimant puisqu'il est annonciateur de la reprise du travail quelques heures plus tard... Le Journal du dimanche a carrément consacré une rubrique spécial au sujet et, dans son édition du 9 février 2020, il a interrogé le designer Philippe Starck.
Qu'on se le dise d'entrée de jeu : le dimanche, c'est "l'horreur" pour le designer de 71 ans. "Cela ouvre un vide devant moi que je ne sais pas remplir", ajoute celui à qui on doit, notamment, la chaîne hôtelière Mama Shelter. Des propos un peu erronés puisque Philippe Starck n'est pas vraiment du genre à gober les mouches, lui qui ne manque pas de souligner que les dimanches d'été sont à ses yeux encore pire "car il y une obligation au bonheur". Pour s'occuper, il travaille, écoute de la musique, part à la découverte de lieux au Portugal, où il a posé ses valises et, quand il le peut, il saute dans son "minuscule voilier" essayant "de ne pas couler".
Mais vient alors le soir, moment déprimant par excellence. Alors là, Phlippe Starck se transforme en papy avant l'heure : "pas de sexe" avec sa femme - la quatrième - Jasmine Abdellatif, et au lit à 21h30 ! A la place, le designer de la Freebox Révolution s'instruit. Il lit "des livres de très bonne qualité et des choses très instructives et techniques, sur la construction du canal entre Marseille et l'étang de Berre ou le calfatage des coques de bateaux". Et pas d'histoires à sa fille Justice ? A bientôt 9 ans, elle préfère sans doute les lire toute seule comme une grande... D'ailleurs, le mood de Philippe Starck est un peu trop sombre le dimanche ("Je vis en dehors de la vie réelle dans une sorte de spirale grisâtre") pour l'imposer à sa fille. "Moi je le ressens mais notre fille ne le voit pas", affirme pourtant sa femme, directrice de communication du groupe de son époux, Ubik.