Forcément navré par l'état de déliquescence de sa famille politique, Les Républicains, totalement disloquée suite à la claque du premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy n'a certes aucune intention de revenir dans la vie politique active, mais il avait fait entendre sa voix - avant de la donner - dans la perspective du second tour : "Je considère que l'élection de Marine Le Pen et la mise en oeuvre de son projet entraîneraient des conséquences très graves pour notre pays et pour les Français. Je voterai donc au second tour de l'élection présidentielle pour Emmanuel Macron. C'est un choix de responsabilité qui ne vaut en aucun cas un soutien à son projet", avait déclaré l'ancien chef de l'Etat le 26 avril par le biais de sa page Facebook.
Ce dimanche 7 mai 2017, l'ex-président est allé faire son devoir de citoyen main dans la main avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy. Comme deux semaines plus tôt, c'est au lycée Jean de la Fontaine, dans le 16e arrondissement de Paris, que le couple s'est rendu aux urnes (tandis qu'Emmanuel et Brigitte Macron le faisaient, eux, dans leur fief d'adoption du Touquet). Une apparition publique qui, comme à chaque fois, n'a pas manqué de susciter une certaine effervescence, à laquelle les époux ont répondu avec une grande disponibilité et de grands sourires.
De retour du bureau de vote, la chanteuse, qui prépare son retour en musique désormais épaulée par l'équipe de Pascal Nègre, a signalé à ses abonnés Instagram qu'elle a voté en mettant sa fille Giulia à contribution, comme elle l'avait fait à l'issue du premier tour : dans une courte vidéo, on voit la main de la fillette de 5 ans en train de colorier le drapeau de la France tandis que sa maman fredonne les premières mesures de La Marseillaise. Un changement de registre après la vidéo que Carla partageait samedi, la montrant en train d'interpréter en playback le tube de Machin Gun Kelly et Camilla Cabello, Bad Things, pour résister à la grisaille.
Nicolas Sarkozy devrait sans nul doute reprendre la parole à l'issue du scrutin, sur la route des élections législatives, en prévision desquelles il a déjà appelé "tous les responsables de la droite et du centre au rassemblement des énergies, des talents et des compétences" : "Tout autre comportement serait irresponsable. La division n'est pas une option face à l'extrême gravité de la situation de la France", prévenait-il il y a quelques jours.
Son avenir prend forme loin de la vie publique : cette semaine, sa nomination comme administrateur du groupe hôtelier AccorHotels a été approuvée massivement (97%) par les actionnaires. Une entrée triomphale.