2017, here we are ! Le prince William et la duchesse Catherine de Cambridge ont lancé cette semaine leur année d'activités officielles, après des fêtes de fin d'année passées chez les Middleton dans le Berkshire et une réapparition dimanche dernier avec eux à Sandringham (Norfolk), au côté d'une reine Elizabeth II presque requinquée après sa lutte sans merci contre un gros rhume.
Depuis, le duc de Cambridge avait bien entendu retrouvé son hélicoptère ambulance pour le compte de l'East Anglia Air Ambulance Service, mais ni l'un ni l'autre n'avait encore accompli de mission royale en 2017. Or, le jeune couple est attendu au tournant, après une année 2016 qui a vu William et Kate totaliser bien moins d'engagements publics que le duc d'Edimbourg, le prince Charles ou la princesse Anne, et alors que la souveraine a annoncé en décembre qu'elle renonçait à 25 de ses quelque 600 patronages.
La première sortie est à mettre au crédit du prince William, qui a réitéré mardi 10 janvier son dévouement envers Centrepoint en se rendant dans un foyer de Northolt (au nord-ouest de Londres) géré par l'association dont sa mère la princesse Diana fut la marraine jusqu'à sa mort en 1997. Lui a repris ce rôle en 2005 et effectue régulièrement des visites privées, sans publicité, pour témoigner son soutien à cet organisme qui porter assistance aux jeunes SDF de 16 à 25 ans et les aide à trouver un travail et un toit. Si son épouse Catherine l'a emmenée avec elle dans le domaine de la santé mentale dont elle a fait son grand combat, William a depuis longtemps une très forte sensibilité aux causes qui touchent la jeunesse britannique. En 2009, il avait d'ailleurs dormi dans la rue en plein hiver pour attirer l'attention sur le calvaire des sans-abri.
En l'occurrence, cette visite-là était très officielle et le fils du prince Charles était attendu par le public et les médias. Une fois à l'intérieur du site, il a notamment pris part à un atelier très ludique, dirigé par le programme Workwise, de préparation aux entretiens d'embauche, basé sur le fameux jeu "Devine qui je suis". Post-It sur le front et sourire jusqu'aux oreilles, il lui aura fallu seulement quelques questions pour découvrir qu'il était... David Beckham. Un comble pour ce fan de foot, qui fit d'ailleurs équipe avec le Spice Boy pour briguer l'organisation d'une Coupe du monde mais aussi pour lutter contre le braconnage.
Dans la matinée du mercredi 11 janvier, Catherine prenait le relais. Superbe dans un manteau bleu Eponine au surlendemain de son 35e anniversaire, fêté en privé le 9 janvier, la duchesse de Cambridge se mobilisait pour l'Anna Freud National Centre for Children and Families, dont elle est la marraine. En visite sur le site de l'association dédié à l'aide aux parents dans l'éducation des enfants en bas âge, la maman du prince George (3 ans) et de la princesse Charlotte (1 an) a participé à une séance de "theraplay", comprenez : de thérapie par le jeu, visant à améliorer le lien entre parents et enfant.
La duchesse de Cambridge a également eu l'opportunité de rencontrer des parents ayant dû surmonter des troubles de la personnalité, souvent en lien avec un parcours personnel difficile, un problème que l'association les a aidés à affronter via un programme spécifique. "Être parent, c'est dur", a-t-elle admis au cours de leurs échanges.
Et d'ailleurs, en quittant les lieux pour se rendre à sa prochaine mission, Catherine lâchait d'un air entendu, à quelqu'un qui lui demandait comment s'était passée sa première activité de l'année : "Je sors tout juste d'une pièce avec six enfants de moins de 3 ans..."
Tu sais ce qui m'est arrivé ? Tu sais que j'ai perdu maman
Elle retrouvait ensuite William pour une mission à deux au service d'un autre organisme dont ils admirent le travail délicat : Child Bereavement UK épaule en effet les enfants qui connaissent le deuil dans leur famille ou les familles frappées par la perte d'un enfant. Le duc de Cambridge n'a pas hésité, à nouveau, à convoquer son expérience personnelle pour réconforter une fillette de 9 ans, Aoife, dont le papa est décédé : "Tu sais ce qui m'est arrivé ? Tu sais que j'ai perdu maman alors que j'étais très jeune aussi. J'avais 15 ans et mon frère 12 ans. Alors on a perdu notre maman quand on était très jeunes nous aussi. Tu en parles, de ton papa ? C'est très important d'en parler, vraiment très important", a confié à la demoiselle le prince de 34 ans, en ce début d'année 2017 qui marquera les vingt ans de la disparition de Diana. En entendant cela, la maman d'Aoife avait bien du mal à retenir ses larmes...
À un autre enfant, un garçon de 12 ans accablé par la mort de sa grand-mère, William confia aussi qu'il s'était senti "très en colère" à la mort de sa mère et qu'il lui avait été bien difficile d'en parler.
Des échanges et des confidences auxquels a assisté Julia Samuel, proche amie de la princesse Diana (et marraine du prince George), qui avait fondé en 1994 Child Bereavement UK avec sa participation. William en est le parrain depuis 2009.
Cette visite s'est toutefois achevée dans la joie autour d'un bon gâteau, pour fêter le 1er anniversaire du site de Stratford où avait lieu l'événement.