Le jour de son mariage, Eugenie d'York aurait pu cacher ce long trait fin qui parcourt sa nuque et descend jusqu'à ses omoplates. Elle ne l'a volontairement pas fait. Fière de cette marque mise en valeur dans une sublime robe Peter Pilotto le 12 octobre dernier, lorsqu'elle est officiellement devenue l'épouse de Jack Brooksbank, la fille cadette de Sarah Ferguson et du prince Andrew revient sur l'opération qu'elle a subi alors qu'elle n'était qu'une adolescente. Depuis la première fois depuis son mariage, la jeune femme de 28 ans se confie sur ce chapitre important de sa vie au Daily Telegraph.
Alors qu'elle n'a que 11 ans, Eugenie d'York découvre qu'elle souffre de scoliose, une déviation sinueuse de la colonne vertébrale qui, dans la majeure partie des cas, ne s'explique pas : "Je n'avais que 11 ans lorsque l'on m'a dit que j'avais besoin d'être opérée et cet énorme choc m'a laissée abasourdie, avec l'idée que je n'irais plus à l'école ou que je ne serais pas une élève comme les autres."
La peur de l'inconnu
La décision est alors prise de l'opérer l'année de ses 12 ans pour remédier à cette déformation non réductible. Si Buckingham Palace avait à l'époque décrit l'intervention comme "mineure", celle-ci a malgré tout duré huit heures, le temps nécessaire pour reconstruire sa colonne vertébrale avec des tiges métalliques. "Je pense que le moment le plus perturbant a été avant l'opération, la peur de l'inconnu est un état qui me rendrait différente. Après ça, je ne pouvais plus bouger à l'hôpital et quand je suis rentrée chez moi je devais porter un collier cervical et bouger très doucement dans le lit. C'était très frustrant et je me souviens que j'étais furieuse de ne pas pouvoir courir ou jouer", a-t-elle confié. Puis, elle est finalement retournée à l'école.
Des années après cette épreuve, la princesse Eugenie voit en sa cicatrice de plusieurs centimètres une bataille gagnée contre la maladie : "Je crois que les cicatrices sont des souvenirs qui racontent une histoire sur votre corps, qui vous rappelle combien vous avez dû être fort et que vous avez survécu pour en parler."
Assurant le patronage du Royal National Orthopaedic Hospital (RNOH) depuis plusieurs années, où elle a été opérée, Eugenie d'York est aujourd'hui heureuse de montrer à d'autres patients qu'elle a retrouvé une vie normale, même si la convalescence a été longue et exigeante. "Je me souviens être retournée au Royal National Orthopaedic Hospital et avoir vu une petite fille qui ne pouvait pas s'asseoir après son opération. Ses yeux se sont ouverts si grands et un sourire a traversé son visage lorsqu'elle a vu que j'avais une cicatrice immense et que je me tenais debout devant elle", a-t-elle raconté.
Une très belle leçon de vie qu'elle conclut ainsi : "Soyez fiers de l'histoire que vous pouvez raconter et inspirez les autres avec."