Sobre, classique, classe, tout simplement. Le 21 janvier 2024, aux côtés de Kate Moss ou Rita Ora, une autre Anglaise fait sensation au front row du défilé Dior de la collection automne hiver pour homme de la fashion week de Paris. Malgré son total look black, la princesse Eugenie d'York, cintrée dans une robe en laine de jersey signée Fendi sous une longue veste, escarpins de la même marque au pied, est lumineuse.
Désormais âgée de 33 ans, maman de deux enfants, la fille de Sarah Ferguson et du Prince Andrew ne suscite plus les moqueries, mais l'admiration. Celle de la papesse du stylisme anglais Alex Longmore, par exemple qui affirmait il y a quelques jours dans le Daily Mail : "Je pense que cette nouvelle approche, plus confiante, qu'elle a de la mode, son envie de se montrer avec plus de style provient de sa maternité. Elle est satisfaite de son rôle de mère." Et la spécialiste de constater qu'effectivement, ses choix vestimentaires ont considérablement évolué ces dernières années : "Elle privilégie désormais les couleurs unies aux imprimés floraux criards du passé. Elle a également appris quels styles conviennent à sa silhouette".
Une révolution dont la maman d'August et Ernest avait bien besoin, désormais en première ligne en l'absence de Kate et du roi Charles, frappés par le cancer. Et sans vouloir l'offenser, tout le monde s'accorde à dire qu'Eugenie partait de loin...
Les Anglais se souviennent encore d'un de ces légendaires "fashion fail". Un faux pas stylistique, qui lui avait valu d'être la risée du monde entier puisque c'est devant les caméras du monde entier qu'il s'était déroulé. Au mariage de Kate et William, Eugénie était en effet apparue dans un accoutrement resté dans les annales. Karl Lagerfeld lui-même, commentant cette noce royale en direct sur France 2 n'avait pas pu réprimer des soupirs de désapprobation en voyant les tenues, notamment les chapeaux, d'Eugénie et de sa soeur Béatrice... La robe de la première avait beau être griffée Vivienne Westwood, les commentaires avaient été acerbes
Il est vrai que dans ces années-là, à la fin des années 2000 et au début des années 2010, la princesse avait coutume de ne pas passer inaperçue. Coloris flashy, couleurs criardes, robes old school quand elles n'étaient pas vulgaires... Suite à la sortie nuptiale ratée lors du mariage de Kate et William, et pour mettre fin à ce carnaval, la princesse et sa soeur ont été confiées au bon soin d'un styliste de renom, Charlie Anderson. "Eugenie se connaissait très bien, mais elle était prête à écouter et à essayer ce que je proposais", confiait-il alors. Il faut croire qu'elle a été à bonne école, car depuis, l'épouse de Jack Brooksbank semble parvenue à trouver sa marque.
Comme en ce jour ensoleillé de juin 2013, sur le célèbre hippodrome d'Ascot où elle s'est montrée dans une tenue beaucoup plus sobre, superposant une veste courte, avec des épaules bouffantes et des détails en dentelle, sur une jupe trapèze ornée de larges rayures. Au rayon accessoires, la sagesse était aussi de mise : une petite pochette, un chapeau à noeuds moins ostentatoires que certains couvre-chefs qu'elle a pu porter et des escarpins mi-haut... Enfin, une tenue chic pour tenir son rang de princesse.
La Princesse Eugenie n'a certes pas abandonné son goût pour les motifs fleuris ou pour les robes très colorées. Elle les assemble toutefois désormais avec beaucoup plus de goût et surtout, avec de la modération. Comme cette robe à manches courtes et à imprimés de Burberry qu'elle avait portée en 2017 à Londres ou la tenue signé Erdem, soulignée par des escarpins classiques de chez Jimmi Choo qu'elle avait revêtue pour les photos officielles de ses fiançailles avec Jack Brooksbank, en janvier 2018.
Cet assagissement ne l'a pas empêché de se livrer à quelques fantaisies. En mai 2019, à Londres, elle avait choisi pour se rendre dans une exposition d'art de refaire confiance à Peter Pilotto, le créateur de sa robe de mariage. Celle qu'elle portait ce jour-là, dans tes tons pêche et turquoise était rehaussée par des détails en feuille d'or. Sublime et stylé. Tout comme ses escarpins Valentino, argentés et cloutés.
L'une de ses apparitions les plus remarquées ces dernières années remonte à septembre 2023, sur le tapis rouge du Vogue World avec sa robe en soie émeraude signée Erdem. "Elle avait l'air d'une star de cinéma à Hollywood", avait applaudi la styliste Alex Longmore.
Tout dernièrement, lors du festival de Cheltenham, encore des courses de chevaux, elle avait opté pour une robe en maille camel et un trench-coat blanc cassé, tous deux de la marque Reiss. Elle était coiffée d'un fedora en feutre Emily London et des bottes en daim de Penelope Chilvers étaient à ses pied.
Un look à la fois élégant et avant-gardiste, loin des excentricités ou du rigorisme un peu vieillot des premières années. Une femme amoureuse, sûre d'elle et bien dans sa peau. Comme un vent de fraîcheur chez les Windsor qui en ont bien besoin au milieu des chamboulements qu'ils traversent.