Confinée à Paris en famille en mai 2020, Léa Salamé avait publié une photographie de son compagnon Raphaël Glucksmann en pleine balade à vélo dans la capitale. En légende ? "Sale bobo", avait-elle écrit. Un message qui n'avait pas manqué de faire réagir en commentaires de sa publication. "Les Stan + velib = combo gagnant", "Pfff même pas un vélo électrique... un faux sale bobo", ou encore "Pourquoi sale bobo ??", "Ça ne se dit pas", "C'est le tien et tu l'es aussi", "Bobo peut-être mais pas collabo du pouvoir comme les journalistes", avait-on pu lire. Cette blague aurait pu se tasser mais voilà qu'elle colle encore à la peau de l'homme politique quatre ans plus tard.
En effet, dans son édition de ce dimanche 26 mai, le Journal du dimanche n'a pas manqué de ramener sur le tapis ce cliché. Sur la photo, on voit le papa de Gabriel, né en mars 2017, lunettes de soleil sur le nez, sweat à capuche, jean, sac à dos et Stan Smith aux pieds. Du pain béni pour les détracteurs de Raphaël Glucksmann comme l'ont souligné nos confrères. "Une image dont le candidat Place Publique/PS a cherché à se débarrasser tout au long de la campagne, mais à laquelle le ramènent ses adversaires, comme ses 'camarades'", ont-ils écrit. Puis de rapporter les propos virulents d'un dirigeant socialiste : "Glucksmann est le candidat de boboland. Toute la gauche urbaine - Cohn-Bendit, Anne Sinclair, Attali - lui a fait allégeance". Carole Delga, présidente PS de la Région Occitanie, avait d'ailleurs fait campagne contre sa candidature et avait regretté que le "manque d'ouverture territoriale" de son incarnation.
Guillaume Lacroix, "le radical de gauche qui conduit sa propre liste aux européennes" ne rate, lui non plus, jamais une occasion de "sniper" le compagnon de Léa Salamé. "Glucksmann parle le langage des métropoles mondialisées. Il ne connaît ni ne comprend le peuple, ses aspirations. C'est assez logique quand on a passé sa vie entre l'étranger et la rive gauche de Paris", a déclaré l'homme politique. Et le JDD de conclure : "Un dénigrement pour le moins caricatural (...) Glucksmann a par ailleurs sillonné le pays tout au long de la campagne, visitant usines et quartiers populaires, quitte à rentrer le soir avec des baskets blanches crottées".
Concernant son histoire d'amour avec Léa Salamé, Raphaël Glucksmann en a dit davantage à nos confrères de Paris Match dans une interview le 15 mai dernier. Il est revenu sur la première photo qui a été prise de son couple au Festival de Cannes en 2017, lors de la projection du film Le redoutable de Michel Hazanavicius. "La seule photo publique de nous a été prise quand nous sommes allés voir le film de Michel. Je n'avais pas de smoking, Michel m'a prêté le sien...", a-t-il d'abord raconté. Puis de préciser : "Depuis, tout le monde utilise cette image pour dire : 'Regardez, c'est le star-system qui se met en scène !'". S'il n'existe que peu de photos du couple ensemble, c'est pour une bonne raison. "Il faut réapprendre à ne pas mettre en scène sa vie privée. Avec mes parents, on n'a jamais parlé de sentiments intimes. J'étais très proche d'eux, on parlait de tout, mais on ne se livrait pas sur ça. C'est une forme de politesse", a-t-il conclu en laissant comprendre qu'il n'avait pas l'intention d'en dire davantage sur sa compagne.