"Mon avenir sera mouvementé !" À l'occasion d'un excellent documentaire qui lui était consacré par France 3 en février dernier, Régine l'assurait, elle avait toujours la tête pleine de projets malgré ses 84 ans. Et la reine de la nuit a tenu parole puisque à partir du 26 mai, la légende de la nuit s'apprête à animer chaque mois une soirée "guinguette" au Balajo, le fameux dancing parisien situé à Bastille. Un véritable retour aux sources...
Onze après ses adieux au monde de la nuit, Régine fait donc son grand comeback. La raison ? Les gens "s'ennuient" dans les boîtes d'aujourd'hui, comme elle l'explique à l'AFP. "Je veux réhabiliter le bal, la poésie de l'échange des regards et rappeler la valeur de l'invitation à danser entre deux personnes ! Aujourd'hui, les gens s'ennuient dans les discothèques, regrette-t-elle. C'est devenu l'horreur, l'anti-fête : les gens ne se parlent plus, font la tête et dansent tout seuls. Ils ne dansent plus à deux", ajoute-t-elle après avoir annoncé son retour lors d'une conférence de presse hier, lundi 14 avril, au Café Français.
Et qui de mieux que la reine de la nuit pour relancer tout ça ? "Faire la fête, je sais faire. J'ai une certaine expérience ! C'est au Balajo que j'ai appris à danser. J'avais 15 ans", poursuit la Grande Zoa qui a régné sur le monde de la nuit parisienne jusque dans les années 80 avec pas moins de 24 discothèques portant son nom à travers le monde. Au Balajo, elle reprendra ses grands succès devant 500 à 600 fans attendus tous les lundis, de 19h à l'aube. "Elle nous couche tous", confirme Marc Zaffuto, qu'elle a rencontré à Saint-Tropez avec Emmanuel d'Orazio et qui figurent aujourd'hui dans son équipe.
Avec orchestre, la "Guinguette" de Régine pourrait désormais être déclinée dans d'autres clubs, en France et à l'étranger. Et elle n'a pas fini de nous coucher puisqu'elle envisage également cet été un bal sur les planches de Deauville, trois nuits par semaine, avec ce même concept "excentrique". Elle devrait aussi se produire lors d'une étape du Tour de France selon Le Parisien.
C'est en 2003 que Régine que avait ses adieux à la nuit lors du trentième anniversaire de son club parisien, près des Champs-Élysées, qu'elle venait de céder. L'heureuse grand-mère de Daphné, qui a traversé une douloureuse épreuve avec la mort de son fils Lionel en 2006, voulait alors privilégier la chanson, le théâtre et le cinéma. Celle qui avait débuté en tant que DJ au Whisky à Gogo, un club de Saint-Germain-des-Prés, en 1955, était toutefois revenue une première fois en 2011 avec une soirée mensuelle, avant qu'un conflit n'éclate avec les exploitants.