Robert Herbin : Mort du footballeur mythique de l'AS Saint-Étienne

À cause du coronavirus et du confinement, la planète Foot est à l'arrêt. Ses habitants passionnés s'ennuient, se sont inquiétés pour les athlètes contaminés et entrent désormais en deuil : Robert Herbin, légende de l'AS Saint-Étienne, est mort.

Robert Herbin est mort ce 27 avril 2020, à l'âge de 81 ans. L'ancien footballeur et entraîneur s'est éteint au CHU de Saint-Étienne, où il était hospitalisé depuis le mardi 21 avril 2020, pour des insuffisances cardiaques et pulmonaires sans lien avec le virus Covid-19.

Robert Herbin a fait l'objet de nombreux hommages. Son club de coeur et de toujours, l'AS Saint-Étienne, a évidemment honoré sa légende. "Sans le Sphinx, il n'y aurait ni étoile, ni épopée. Remportant quinze des dix-sept titres nationaux du club, il laisse à l'#ASSE un palmarès inégalé. Monsieur Herbin était un mythe !", écrit l'ASSE sur Instagram, en légende d'un diaporama photo consacré au défunt.

Robert Herbin avait fait toute sa carrière de joueur professionnel chez les Verts, de 1957 à 1972. En quinze saisons, il remporte ainsi six titres de champion de France et trois coupes de France. L'ancien défenseur central comptait également 23 sélections en équipe de France, pour trois buts, et a disputé une Coupe du monde, en 1966, en Angleterre.

Contraint d'arrêter sa carrière à 33 ans à cause d'une blessure au genou, Robert Herbin se reconvertit en entraîneur. Déjà titulaire de ses diplômes d'éducateur, il prend l'AS Saint-Étienne en main et remporte quatre autres titres de champion de France, portant son compte total à neuf.

Sa belle histoire en vert prend fin à cause d'un conflit avec l'ancien président du club, Roger Rocher. La suite de son parcours, chez l'ennemi lyonnais, puis à Al Nasr Riyad en Arabie saoudite (1985-1986), à Strasbourg (1986-1987, 9e en D2) et enfin au Red Star en division 2 (1991-1995) n'auront pas entamé l'amour des supporters de l'ASSE pour leur Sphinx.

Même retraité, Robert Herbin n'était jamais bien loin du Chaudron. Il vivait à L'Etrat, dans la Loire, et commentait les matchs des Verts au travers d'une chronique hebdomadaire dans le quotidien local La Tribune-Le Progrès.