Ancien numéro 1 du tennis Français, qui a représenté nos couleurs en Coupe Davis, Jérôme Golmard a appris le 14 janvier dernier qu'il souffrait de la maladie de Charcot (SLA), une affection neurodégénérative gravissime et incurable. Son espérance de vie ne dépasse pas trois ans, mais l'ancien tennisman ne veut pas baisser les bras. Dans son combat très dur contre la maladie, il peut compter sur le soutien de la Fédération Française de Tennis qui, après l'avoir convié au quart de finale de la Coupe Davis remporté par les Bleus à Nancy, le 7 avril dernier, l'accueillait dans les tribunes de Roland-Garros, ces derniers jours. Un moment forcément émouvant pour l'ancien joueur.
À Roland-Garros, Jérôme Golmard a pu assister à quelques matchs et il a donné, samedi 31 mai, une courte conférence de presse pour lancer son association qui vient en aide aux victimes de la SLA, l'association Jérôme Golmard. L'occasion pour lui de donner de ses nouvelles devant un parterre d'amis, de champions, d'hier et d'aujourd'hui comme Henri Leconte, Cédric Pioline, Mickael Llodra, et de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Najat Vallaud-Belkacem : "Je suis très touché d'être parmi vous aujourd'hui, a déclaré Jérôme Golmard. Vous savez que ce n'est pas facile pour moi. Cette maladie m'a mis dans un fauteuil à ce jour et je vais tout donner, je fais tout pour la combattre et surtout la battre." Depuis que le diagnostique est tombé, Golmard a trouvé refuge chez son frères à Dijon, certes loin de ses enfants qui vivent à Aix-en-Provence. Il a perdu l'usage de ses jambes et beaucoup de poids, mais Jérôme Golmard a un mental d'acier : "Je ne veux pas accepter, je ne veux pas y croire. Je fais tout pour y arriver, a-t-il lancé dans la salle de conférence principale où l'émotion était palpable, note l'AFP. Cela a été tellement vite la descente que je me suis dit: 'je vais y passer à ce rythme-là, c'est infernal !'. J'ai maigri, je n'ai fait que dormir, ce n'est pas possible, c'est impossible."
Alors Jérôme Golmard est prêt à tout. Après s'être tournée vers un chirurgien-dentiste allemand à la méthode vivement contestée par les spécialistes français de la SLA, il aurait, selon l'AFP, trouvé à Porteville en Californie un traitement médical expérimental, qui serait en cours d'agrément et qu'il a reçu le 12 mai. Les premiers résultats sont encourageants selon l'intéressé : "Cela fait trois semaines que j'ai stabilisé mon état et pour moi, c'est déjà phénoménal. J'ai même repris un peu de poids. Ça fait trois semaines que je suis plutôt en forme, a confié Jérôme Golmard dont le moral est mis à rude épreuve. J'ai croisé d'autres malades à l'hôpital et c'est dur parce que je vois ce qui doit m'arriver. Mais j'ai confiance. Je vais tenir."