Roland Giraud© Abaca
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Roland Giraud, figure du cinéma français avec des rôles cultes comme dans Papy fait de la Résistance ou Trois Hommes et un couffin, se livre dans une belle interview réalisée avec des lecteurs du Parisien. Heureux comédien à l'affiche du Technicien dès le 10 septembre, il va partager l'affiche avec sa femme Maaike Jansen. Au fil des questions, Roland Giraud évoque les sujets des plus délicats. Extraits.
En toute sincérité, il livre un des secrets de la longévité de son couple : "J'ai eu la chance de pouvoir m'acheter un petit appartement en face du sien. c'est un luxe que beaucoup de couples aimeraient avoir, avoir une petite indépendance, tout en étant sur le même palier." Il parle de son mariage, datant de 1966, avec Maaike avec beaucoup d'humilité : "Elle m'a épousé, je n'étais rien du tout. Aors qu'elle aurait pu trouver mieux. Je lui suis très reconnaissant."
Difficile de ne pas aborder le drame qui l'a frappé : l'assassinat de sa fille en 2004. Cette tragédie ne l'a pas empêché de travailler : "Je voulais travailler encore plus. [...] Je n'ai aucune excuse de ne pas donner le maximum, même si c'est difficile. C'est ma déontologie du métier."
L'acteur parle ensuite de l'amitié dans le milieu du cinéma : "Dans le métier, je n'ai pas [d'amis] ! Si ! Un chanteur d'opéra. Un baryton. Et j'ai beaucoup de très bons copains : Lhermitte, Dussollier, Boujenah... Un ami c'est autre chose, c'est quelqu'un que l'on voit très souvent, qui vous appelle à 3 heures du matin quand ça ne va pas, ça je n'en ai pas dans le métier. J'en ai eu... mais... qui m'ont demandé des services... Et voilà, je ne les ai plus eus après. Et j'en avais aussi que je n'ai plus depuis l'histoire de ma fille. Ce sont des gens qui n'ont pas osé me revoir après."
Le comédien explique pourquoi il n'a pas été déçu et dévoile sa perception de la mort : "Parce que je m'y attendais. On vit une époque qui manque tellement de spiritualité, que la mort impressionne au point de ne pas vouloir en parler. Dans les pays dit sous-développés, quand ils ont un vieux, ils le gardent auvec eux jusqu'à ce qu'il meure. Ici, on le met dans une maison, parce qu'on refuse l'idée de la mort. Cela vient des Américains, c'est qu'il faut être riche et beau. Si vous n'êtes ni jeune, ni riche, ni beau, nous n'existez pas."
Cette sérénité tranche avec la colère qu'ils ont éprouvée après le suicide du meurtrier présumé de leur fille, Jean-Pierre Treiber, et la clôture de l'affaire...
En toute sincérité, il livre un des secrets de la longévité de son couple : "J'ai eu la chance de pouvoir m'acheter un petit appartement en face du sien. c'est un luxe que beaucoup de couples aimeraient avoir, avoir une petite indépendance, tout en étant sur le même palier." Il parle de son mariage, datant de 1966, avec Maaike avec beaucoup d'humilité : "Elle m'a épousé, je n'étais rien du tout. Aors qu'elle aurait pu trouver mieux. Je lui suis très reconnaissant."
Difficile de ne pas aborder le drame qui l'a frappé : l'assassinat de sa fille en 2004. Cette tragédie ne l'a pas empêché de travailler : "Je voulais travailler encore plus. [...] Je n'ai aucune excuse de ne pas donner le maximum, même si c'est difficile. C'est ma déontologie du métier."
L'acteur parle ensuite de l'amitié dans le milieu du cinéma : "Dans le métier, je n'ai pas [d'amis] ! Si ! Un chanteur d'opéra. Un baryton. Et j'ai beaucoup de très bons copains : Lhermitte, Dussollier, Boujenah... Un ami c'est autre chose, c'est quelqu'un que l'on voit très souvent, qui vous appelle à 3 heures du matin quand ça ne va pas, ça je n'en ai pas dans le métier. J'en ai eu... mais... qui m'ont demandé des services... Et voilà, je ne les ai plus eus après. Et j'en avais aussi que je n'ai plus depuis l'histoire de ma fille. Ce sont des gens qui n'ont pas osé me revoir après."
Le comédien explique pourquoi il n'a pas été déçu et dévoile sa perception de la mort : "Parce que je m'y attendais. On vit une époque qui manque tellement de spiritualité, que la mort impressionne au point de ne pas vouloir en parler. Dans les pays dit sous-développés, quand ils ont un vieux, ils le gardent auvec eux jusqu'à ce qu'il meure. Ici, on le met dans une maison, parce qu'on refuse l'idée de la mort. Cela vient des Américains, c'est qu'il faut être riche et beau. Si vous n'êtes ni jeune, ni riche, ni beau, nous n'existez pas."
Cette sérénité tranche avec la colère qu'ils ont éprouvée après le suicide du meurtrier présumé de leur fille, Jean-Pierre Treiber, et la clôture de l'affaire...